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Theresa May annonce un nouvel avion de combat avec BAE et l'italien Leonardo

La Première ministre britannique Theresa May a annoncé lundi le lancement d'un nouvel avion de combat, dans le cadre d'un projet associant les britanniques BAE et Rolls-Royce, l'italien Leonardo et le fabricant européen de missiles MBDA.

Depuis le salon de l'aéronautique de Farnborough dans la banlieue de Londres, Mme May a précisé que les participants allaient investir 2 milliards de livres dans ce projet baptisé "Tempest" d'ici à 2025. Cette annonce intervient quelques mois après que les Français et les Allemands ont officialisé leur coopération pour le lancement d'un avion de combat commun.

La cheffe du gouvernement conservateur a ajouté que cette initiative "visait à garantir l'avenir à long terme de l'industrie de combat" au Royaume-Uni, au moment où les autorités planifient le remplacement de l'actuel avion de combat Typhoon (appelé aussi Eurofighter).

Le ministre britannique de la Défense, Gavin Williamson, a déclaré pour sa part que le lancement de ce projet, international mais au sein duquel le Royaume-Uni aura une place prépondérante, s'inscrit dans "une stratégie visant à conserver le contrôle du ciel, que ce soit chez nous ou ailleurs".

Il a ajouté que ce futur avion pourrait fonctionner avec ou sans pilote.

Le Royaume-Uni travaille au remplacement de l'Eurofighter-Typhoon qui équipe ses forces armées, un avion qui constitue le fruit d'une coopération entre le britannique BAE Systems, de l'européen Airbus et de l'italien Leonardo (ex-Finmeccanica).

Pour la nouvelle génération d'avion de combat, Airbus est toutefois désormais engagé dans le cadre d'une stratégie politique franco-allemande, avec comme objectif de développer aux côtés de son rival de toujours, le français Dassault Aviation, un appareil qui pourrait être produit à l'horizon 2040.

Airbus et Dassault ont mis au point une "feuille de route commune" qui comprendra des propositions pour le développement de "démonstrateurs" à partir de 2025.

Les deux industriels, aujourd'hui concurrents avec leurs avions de combat respectifs, l'Eurofighter et le Rafale, relèvent le défi politique lancé par Paris et Berlin, tout en joignant leurs forces face à une concurrence américaine extrêmement agressive.

Face à ce rapprochement, les Britanniques craignent d'être laissés pour compte et ont donc lancé lundi leurs propres travaux exploratoires. La presse s'était faite l'écho de plusieurs chantiers possibles ces dernières semaines, y compris d'une coopération avec le suédois Saab.

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