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Total boucle son rachat d'activités d'Engie dans le gaz naturel liquéfié

Le géant pétrolier français Total a annoncé vendredi la finalisation de son acquisition d'activités amont de gaz naturel liquéfié (GNL) de son compatriote Engie, une opération annoncée en novembre dernier et qui propulse Total au rang de n°2 mondial du GNL.

Cette transaction a été conclue pour une valeur d'entreprise de 1,5 milliard de dollars. Mais des compléments de prix pouvant aller jusqu'à 550 millions de dollars pourraient être versés ultérieurement par Total à Engie, en cas d'amélioration des marchés pétroliers dans les prochaines années, a rappelé vendredi le groupe pétrolier.

Le portefeuille repris comprend des participations d'Engie dans des usines de liquéfaction du gaz naturel (notamment une part dans le gros projet Cameron LNG aux Etats-Unis), des contrats d'achats et de vente à long terme de GNL, une flotte de 10 bateaux méthaniers ainsi que des réservations de capacités dans des terminaux de regazéification en Europe.

C'est "une étape majeure pour Total car cela lui permet de tirer parti de la taille et de la flexibilité sur un marché du GNL en forte croissance et qui se transforme de plus en plus en marché de commodité" (matière première, NDLR), a souligné le PDG du groupe, Patrick Pouyanné, cité dans un communiqué.

"Cette transaction fait de Total le deuxième acteur mondial du GNL parmi les majors avec 10% du marché mondial", et lui permet de prendre position dans ce segment aux Etats-Unis avec 16,6% des parts du projet Cameron LNG, a ajouté M. Pouyanné.

De son côté, Engie a rappelé vendredi dans une déclaration à l'AFP que cette cession s'inscrivait dans sa stratégie visant "à concentrer ses investissements sur la production d'électricité bas carbone, les infrastructures et les solutions clients, et à réduire son exposition" à l'évolution des prix du pétrole et du gaz.

Les activités aval dans le GNL restent par ailleurs "au cœur de la stratégie" d'Engie, notamment la vente de détail aux clients finaux, sa filiale GTT et ses terminaux de regazéification en France et au Chili, a souligné l'ex-GDF-Suez.

En novembre dernier, la décision de céder les activités amont GNL avait été mal perçue par les syndicats CGT et CFE-CGC d'Engie, qui l'avait considérée comme un "dépeçage" du groupe, à des fins "d'optimisation financière sans cohérence industrielle".

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