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Tour de France: Bardet à l'heure, Barguil et Nibali en retard

A moins de quatre semaines du départ du Tour de France, le 7 juillet, le Dauphiné a conforté Romain Bardet dans son approche alors que, pour Vincenzo Nibali et Warren Barguil, le compte à rebours est enclenché.

. Le pari de Nibali

Vincenzo Nibali (ITA/Bahrein): le "Requin de Messine", le seul vainqueur du Tour présent sur le Dauphiné, assure n'être pas inquiet de sa 24e place, pas plus que son staff. "On savait que ce serait difficile", explique son entraîneur Paolo Slongo. "Vincenzo n'est pas content d'arriver loin mais il sait aussi qu'il est dans une phase particulière, il doit trouver le rythme après une grosse charge de travail. Le Dauphiné était une course de préparation. Ce qu'il a fait est conforme avec ce que nous avions fixé".

L'Italien, qui doit encore perdre du poids, s'est situé encore plus loin des meilleurs qu'en 2014 quand il avait terminé le Dauphiné en retrait avant d'étinceler sur le Tour et tout emporter sur son passage. Le "Squale du détroit", autre surnom du Sicilien, parviendra-t-il à faire de même ? Pour réussir son pari, le vainqueur du dernier Milan-Sanremo s'en va préparer juillet en altitude, dans les montagnes du nord de l'Italie.

. L'assurance de Bardet

Romain Bardet (FRA/AG2R La Mondiale): le mot d'ordre est à la satisfaction après la troisième place au classement final, une marche plus bas sur le podium qu'en 2016 mais après un comportement d'ensemble digne d'un candidat à la victoire. L'Auvergnat, deux fois sur le podium du Tour, joue dans la cour des grands, comme son équipe. Il est surveillé de près par ses rivaux, à commencer par l'équipe Sky qui n'a pas manqué de noter la progression collective d'AG2R La Mondiale dans le soutien de son chef de file (Latour, Naesen, Gallopin et Domont notamment).

"Pierre Latour a encore franchi un cap cette année. Cela nous donne une force de frappe encore plus importante", se félicite Bardet à propos du Drômois, 7e à l'arrivée à Saint-Gervais Mont Blanc. L'approche du Tour passe désormais par des reconnaissances et de l'entraînement avant d'emmagasiner un maximum de fraîcheur pour le Tour. Dans cette optique, il devrait logiquement faire l'impasse sur le Championnat de France, dont le parcours ne lui est pas favorable, le 1er juillet, à Mantes-la-Jolie (Yvelines).

. L'espérance de Barguil

Warren Barguil (FRA/Fortuneo-Samsic): le ciel est toujours très nuageux mais l'horizon s'est en partie dégagé pour le meilleur grimpeur du Tour 2017, qui a terminé le Dauphiné, course ultra-montagneuse, à plus d'un quart d'heure (19e). Le Breton a souffert mais il a délivré quelques signes plus rassurants, samedi, dans l'étape-reine.

"Warren doit encore travailler mais il a montré toute son envie et sa volonté. C'était constructif, on repart sur de bonnes bases", estime l'expérimenté Amaël Moinard, recruté lui aussi à l'intersaison.

"Il me reste beaucoup de travail à faire. J'aimerais être performant toute l'année mais je ne peux pas. Par expérience, je sais que je ne peux pas être au top à la fois en juin et en juillet. J'ai tiré la leçon de mes erreurs", confirme Barguil qui entend reprendre le même programme d'approche que l'année passé. Pour lui, c'est la clé afin d'espérer rééditer son parcours de la seconde moitié du Tour 2017, deux victoires d'étape et le maillot à pois ramené sur les Champs-Elysées.

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