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Tournoi: les Bleus perdent encore le fil en Ecosse

Encore raté! Une semaine après une défaite frustrante contre l'Irlande en ouverture du Tournoi des six nations (13-15), le XV de France a étiré sa série d'insuccès, battu dimanche en Ecosse (26-32) après avoir dilapidé en fin de match son avance.

Voilà 330 jours désormais que les Bleus n'ont plus goûté au succès. Leur dernière victoire remonte à la dernière rencontre du Tournoi-2017 contre le pays de Galles (20-18) le 17 mars dernier.

Depuis, ils ont désormais encaissé sept défaites pour un triste match nul historique contre le Japon (23-23), après ce revers à Murrayfield, qui devrait de nouveau attiser leurs regrets.

Comme samedi dernier au Stade de France, où ils étaient en tête jusqu'au drop victorieux de Jonathan Sexton après la sirène.

Mais à Edimbourg, ils ont fait la course en tête jusqu'au dernier quart d'heure, où Greig Laidlaw a d'abord égalisé (64, 26-26) avant de porter l'estocade d'une nouvelle pénalité six minutes plus tard.

Puis de mettre à l'abri le XV du Chardon d'une pénalité ou d'un drop tricolore (76), à la suite d'une énième faute des Bleus, beaucoup trop indisciplinés pour garder leur avantage.

Et qui ont gaspillé leur dernière munition à deux minutes de la fin sur un groupé-pénétrant infructueux après une pénaltouche.

"L'indiscipline nous a tués sur ce match" a lancé le troisième ligne Yacouba Camara, fautif sur la dernière pénalité de Laidlaw.

- Doublé de Teddy Thomas -

Le sélectionneur Jacques Brunel devra attendre pour glaner son premier succès depuis son arrivée fin décembre.

Lequel viendra peut-être dans deux semaines à Marseille contre l'Italie, son ancienne équipe, qui se présente comme un véritable "match de la peur" pour les Bleus.

Au Vélodrome, ils essaieront en effet avant tout d'éviter la Cuillère de bois, puisqu'ils recevront ensuite le double tenant du titre anglais (10 mars) avant un dernier déplacement au pays de Galles le samedi suivant.

"Je veux retenir le positif de ces deux rencontres (Irlande et Ecosse): on a été en mesure de les faire basculer (...) Pour le moment, il manque un petit quelque chose, mais je pense qu'on n'est pas très loin" a positivé Brunel.

"S'il y a de l'abattement? Non. Beaucoup de frustration, on est un peu dépités et agacés. Mais jamais résignés", a estimé de son côté Guilhem Guirado.

A Edimbourg, le capitaine et ses coéquipiers ont pourtant bien cru lancer leur Tournoi et retrouver le sourire qui les fuit depuis près d'un an. Pour la première sélection depuis six ans de Lionel Beauxis, rappelé à l'ouverture et qui a peu pesé sur le jeu et les sorties de camp tricolores avant son remplacement à dix minutes de la fin par Anthony Belleau.

Beauxis et ses partenaires ont en effet été parfaitement lancés par un doublé de Teddy Thomas (3 et 27), déjà auteur d'un essai contre le XV du Trèfle.

L'ailier du Racing a signé deux nouveaux exploits personnels sur son côté droit, le premier sur un slalom, comme face aux Irlandais, le second après un coup de pied par-dessus et un rebond favorable.

- Solidité défensive évaporée -

Mais, à la différence de samedi dernier, ces deux essais, portant à huit en 10 sélections le total de Thomas, ont été inscrits après plusieurs temps de jeu tricolores.

Les Bleus souhaitaient mettre davantage de volume que samedi dernier, où ils avaient passé l'essentiel de la partie à défendre?

Pari réussi donc, du moins lors de la première demi-heure. Beaucoup moins ensuite et notamment en seconde période, où ils ont certes eu moins le ballon, la faute à de nombreuses fautes ou scories.

Un peu plus séduisants offensivement, ils n'ont surtout pas affiché la même solidité défensive qu'au Stade de France, où ils n'avaient jamais été franchis par les Irlandais. Dimanche, ils l'ont été à sept reprises.

Les Ecossais ont ainsi profité des espaces pour revenir au score à la mi-temps (20-14) par deux essais de Sean Maitland (14) et Huw Jones (32).

Avant, en seconde période, de capitaliser sur les fautes des Bleus, pénalisés à treize reprises. Et quasiment chacune de leur faute a permis à Laidlaw, auteur d'un sans-faute (8/8 dont six pénalités), de marquer.

A Marseille, il leur faudra donc corriger cette indiscipline, garder l'allant offensif de dimanche et y ajouter la solidité défensive de samedi dernier. Au risque de plonger la crise seulement deux mois après s'en être offert une première avec le remplacement de Guy Novès par Brunel.

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