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Travail du dimanche à Paris : communistes et écologistes déposent un recours

Les élus écologistes et communistes de Paris, hostiles au travail le dimanche, ont demandé l'annulation d'une décision municipale le mettant en place dans les commerces douze dimanches par an dans la capitale, pour non respect de procédure.

Dans une lettre ouverte au préfet d'Île-de-France Michel Cadot, les présidents du groupe PCF Nicolas Bonnet-Oulaldj et EELV David Belliard, jugent "inapplicable" cette décision votée en Conseil de Paris le 11 décembre et qui autorise les commerces à ouvrir douze dimanches en 2018, soit le maximum possible.

Les deux groupes, qui demandent au préfet un contrôle de légalité, s'appuient sur le fait que le vote en Conseil de Paris n'émet qu'un "avis consultatif" qui doit être entériné par un vote de la Métropole du Grand Paris.

Or, le conseil métropolitain a délibéré le 8 décembre sur les demandes de dérogations présentées par les autres villes de métropole qui "ont transmis leur liste sauf Paris", et ne s'est pas ensuite réuni malgré la date-butoir du 31 décembre.

Les deux groupes jugent que cette "absence de décision (...) rend inopérante la délibération adoptée en conseil de Paris" et qu'ainsi le nombre de dimanches travaillés en 2018 doit retomber à cinq, minimum légal.

"Rien n'a jamais prouvé que le travail le dimanche crée des emplois", a affirmé à l'AFP M. Bonnet-Ouladj, pour qui le "combat n'est pas terminé".

Selon l'élu communiste, un Observatoire des zones touristiques internationales (ZTI) mis en place le 17 décembre 2015 par la maire de Paris Anne Hidalgo, alors hostile au travail le dimanche, devait rendre ses conclusions à l'été 2016 mais n'a depuis "fourni aucune donnée".

Le groupe écologiste, qui note que les salariés censés être volontaires, souvent des femmes, "n'ont souvent pas le choix et sont de moins en moins bien indemnisés", estime par ailleurs que la vie dans la ville "ne doit pas être constamment à vision commerciale".

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