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Troisième jour de blocage à la Fonderie de Bretagne

Les salariés de la Fonderie de Bretagne (FDB) ont entamé jeudi le troisième jour de blocage de leur usine de Caudan (Morbihan) pour demander leur maintien au sein du groupe Renault, qui a annoncé la cession du site.

"Il n'y a aucune avancée, on est au point mort donc on continue le blocage", a déclaré à l'AFP, Maël Le Goff, responsable CGT du site.

"On demande toujours une discussion avec l’État et le groupe Renault sur l'avenir de Fonderie de Bretagne. On veut rester dans le groupe Renault et récupérer nos volumes de production", a ajouté le syndicaliste.

Une centaine de salariés étaient présents sur le site jeudi matin sur les 350 que compte l'usine, selon la même source.

Dans un communiqué, Renault s'est dit jeudi "prêt à redémarrer dès que le blocage sera levé et que les conditions de sécurité seront assurées pour tous". "Notre activité continuera en ligne avec les volumes prévus pour l'année 2021", a assuré le groupe automobile qui a indiqué avoir recensé mercredi "46% de grévistes".

Installée à Caudan, près de Lorient, depuis 1965, la Fonderie de Bretagne fabrique des bras de suspension, des collecteurs et coudes d'échappement, ainsi que des différentiels de boîte de vitesse. Héritière des Forges d'Hennebont, la Fonderie de Bretagne a employé jusqu'à 1.600 salariés dans les années 80.

Le site fait l'objet de rumeurs de fermeture depuis le printemps 2020. A l'été dernier, le constructeur automobile a demandé une revue stratégique qui a conclu que l'usine devait diversifier ses activités et poursuivre la réduction de ses coûts de production. Le 11 mars, le groupe a annoncé la mise en vente de l'usine afin de "pérenniser les activités et les emplois".

Les salariés soulignent pour leur part que Renault a délocalisé une partie de leur production vers la Turquie, le Portugal et l'Espagne, plombant ainsi la rentabilité du site de Caudan.

"La cession de ce site voulue par la direction pourrait amener à sa fermeture qui signifierait une catastrophe sociale sur le Morbihan", a estimé jeudi le syndicat SUD Renault dans un communiqué, apportant "son soutien total" aux salariés de la FDB.

Le syndicat rappelle que "de nombreuses luttes pour le maintien des emplois sont menées" actuellement chez Renault, "dans de nombreuses fonderies (FDB, MBF, SAM, Liberty Poitou…), chez des sous-traitants comme Bosch Rodez, etc". "Il faut s’unir pour inverser le rapport de force", estime-t-il.

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