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Tupperware : les salariés en grève réclament un meilleur plan social

L'unique usine Tupperware en France, à Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), dont la fermeture a été décidée par le fabricant de boîtes alimentaires en plastique, est en grève depuis mardi matin pour réclamer un meilleur plan social pour les 235 salariés, a-t-on appris mardi auprès de la CGT, syndicat majoritaire dans l'entreprise.

"Toute l'usine est arrêtée", a déclaré à l'AFP M. Antonio Constantino, délégué CGT de l'entreprise.

Les représentants du personnel CGT avaient assuré début novembre, après l'annonce le 19 octobre de la fermeture de l'usine fin février, "ne pas vouloir créer de tensions supplémentaires" pour "négocier un PSE le plus correct possible".

"C'est normal: aujourd'hui, on rentre dans le dur, on discute des primes supralégales de licenciement et de la durée de formation. On essaie d'obtenir le maximum", a expliqué mardi M. Constantino.

"Le groupe fait un chiffre d'affaires colossal, il faut que le plan social soit à la hauteur", a fait valoir le délégué CGT.

Selon lui, la direction propose une prime supralégale équivalente à six mois de salaire pour les salariés ayant plus de 30 ans d'ancienneté, avec une dégressivité d'un mois par tranche de dix ans d'ancienneté. L'ancienneté moyenne des salariés de l'usine est de 35 à 40 ans, a-t-il précisé.

Le délégué CGT réclame également 24 mois de congé de formation pour les salariés de plus de 50 ans: "ce sont les plus fragiles. Il faut qu'ils aient une formation à la hauteur pour pouvoir se reclasser", a-t-il dit. Selon lui, la moyenne d'âge des salariés s'établit à 51 ans.

Le secrétaire du Comité d'Entreprise, Patrick Richardeau, avait déclaré le 6 novembre dernier que "le choix des salariés n'est pas de vouloir rentrer dans un jeu d'action démesurées et incontrôlées."

Cette prise de position conciliante avait ensuité été vivement critiquée par les instances départementales du syndicat, ainsi que par la CFDT, syndicat minoritaire de l'entreprise.

Le maire LR de Joué-lès-Tours,Frédéric Augis, avait en revanche salué "la démarche de négociation avec l'employeur".

Le vice-président socialiste du Conseil régional, Jean-Patrick Gille, avait de son côté dénoncé "un choix stratégique opportuniste (de la direction de Tupperware) à partir des ordonnances Macron".

La direction générale de Tupperware a justifié sa décision de fermeture totale de l'usine et de la suppression des 235 emplois par "une surcapacité industrielle notable de son réseau de fabrication européen liée à une amélioration de sa productivité et à un ralentissement de ses activités commerciales en Europe centrale et occidentale et notamment en France".

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