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Un an après, Las Vegas rend hommage aux victimes de la fusillade

Las Vegas a commémoré lundi le premier anniversaire de la fusillade la plus meurtrière de l'histoire récente des Etats-Unis, qui avait fait 58 morts et près de 500 blessés le 1er octobre 2017, et causé un énorme traumatisme dans la capitale du jeu.

Ce soir-là, Stephen Paddock, un retraité américain de 64 ans, s'était retranché au 32e étage de l'hôtel Mandalay Bay avec un véritable arsenal. Depuis sa suite, il avait ouvert le feu sur les 22.000 spectateurs d'un concert en plein air de musique country en contrebas, avant de se suicider à l'arrivée de la police.

La tragédie avait créé un choc parmi la population et ravivé le débat sur la régulation des armes à feu. Mais le pays n'a connu depuis que très peu d'avancées au niveau fédéral.

Un an plus tard, les motivations du tireur restent un mystère. Le groupe Etat islamique (EI) avait rapidement revendiqué la fusillade, une thèse réfutée par la police locale.

Plusieurs dizaines de personnes ont assisté dans la matinée lundi à une cérémonie officielle du souvenir, lors de laquelle 58 colombes ont été lâchées dans les airs.

"Nos coeurs débordent en voyant des actions de gentillesse au nom de nos 58 anges, cela nous aide à savoir qu'ils ne seront pas oubliés et que leur esprit survivra", a témoigné, très touchée, Mynda Smith, la soeur d'une des victimes.

"Nous aidons, nous honorons, nous persévérons, nous sommes #VegasStrong", a tweeté sur son compte officiel le club de hockey-sur-glace des Golden Knights, en utilisant le mot-dièse créé lors de la tragédie.

A Washington, le président Donald Trump a rappelé "un moment horrible, horrible, dans la vie de notre pays".

Après le massacre, il avait demandé l'interdiction des "bump stocks", un dispositif qui permet de tirer en rafale et qui équipait 12 des fusils de Stephen Paddock. Le ministère de la Justice a indiqué lundi avoir soumis fin septembre un texte au Bureau de la gestion et du budget de la Maison Blanche, organisme chargé de superviser les règlements élaborés par les agences fédérales.

La NRA, premier lobby des armes à feu en Amérique, ne s'est pas vraiment mobilisée pour défendre les "bump stocks".

La tragédie avait poussé plusieurs Etats à adopter des lois plus restrictives. Dans le Maryland, trois lois anti-armes sont entrées en vigueur lundi: l'interdiction des "bump stocks", la possibilité de demander en justice la confiscation des armes d'individus jugés à risque et la confiscation des armes détenues par un individu condamné pour violences conjugales.

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