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Un ex-chauffeur débouté au tribunal, une "première" pour Uber en France

La justice française a débouté un chauffeur demandant à Uber de le reconnaître comme salarié dans un jugement consulté jeudi par l'AFP qui constitue une "première" en France pour la plateforme américaine.

Le chauffeur qui a mis fin à sa collaboration en 2016 après plus de 4.000 courses effectuées pour Uber en moins de deux ans, réclamait des indemnités pour congés payés, licenciement, travail dissimulé et le remboursement de frais professionnels. Son but: que le contrat commercial le liant à Uber soit requalifié en contrat de travail.

Mais le conseil de prud'hommes de Paris a jugé qu'il avait "toute liberté pour travailler selon les horaires et les jours qui lui convenaient", et que "cette liberté totale dans l'organisation" fait "obstacle à une reconnaissance d'un contrat de travail", selon un jugement du 29 janvier, consulté par l'AFP.

"Des dizaines de milliers de chauffeurs en France utilisent l'application Uber car elle leur permet de décider en temps réel, si, quand et où ils veulent conduire", a commenté un porte-parole du groupe auprès de l'AFP. Selon lui, "cette première décision du Conseil des Prud'hommes confirme que cette liberté de choix est possible".

Uber considère que les chauffeurs sont rémunérés à la course et l'entreprise souligne qu'ils sont des travailleurs indépendants, choisissant leurs horaires et lieux de travail.

Présente dans plus de 70 pays, l'entreprise a eu maille à partir avec de nombreuses autorités dans le monde, dont la France où elle a écopé de plusieurs amendes.

Au Royaume-Uni, le tribunal de travail de Londres a décidé en novembre qu'Uber devait rémunérer ses chauffeurs au salaire minimum et leur offrir des congés payés, après la plainte de deux chauffeurs.

L'avocate du chauffeur débouté en France, Aurélie Arnaud, a indiqué à l'AFP que son client fera très probablement appel.

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