Accueil Actu

Un homme dans Ecosse-France: un Ramos peu rassurant

Thomas Ramos passait un nouveau test et s'est raté, à l'image du XV de France battu samedi à Edimbourg par l'Ecosse (17-14): le Toulousain n'a pas marqué de point en vue de la Coupe du monde (20 septembre - 2 novembre).

Certes, peu de Bleus, hormis peut-être Sofiane Guitoune et Damian Penaud, ont brillé à Murrayfield. Mais Ramos (24 ans, 6 sélections), en concurrence avec Maxime Médard - son remplaçant à l'heure de jeu - pour une place de titulaire à l'arrière, est apparu très fébrile dans ses choix. Et ce dès le coup d'envoi avec un coup de pied de dégagement très court mettant les Français d'entrée sous pression dans leur 22 m.

La suite ne fut guère plus positive, avec une chandelle non contrôlée (11e) et une passe très hasardeuse pour Alivereti Raka (26e). Et les trois fois où les Ecossais ont marqué (2 essais et 1 pénalité), il est un peu en cause.

Après le premier essai français (2e), il perd le renvoi faute de soutiens et offre trois points à Greig Laidlaw. Servi sans filet par Romain Ntamack, il transmet ensuite en catastrophe à Damian Penaud qui perd la balle et l'Ecosse revient dans le match (39e). Avant de prendre l'avantage en seconde période après une pénalité obtenue en venant gratter le ballon des mains du N.15 (58e).

- Épargné par Brunel -

"Je ne veux pas juger Thomas Ramos en particulier, il a été dans des situations difficiles avec peu d'espaces", l'a épargné Jacques Brunel. "Les Ecossais ont su le mettre en difficulté en jouant pas mal au pied dans son dos, comme dans celui de Raka. Il a été un peu en difficulté sur ces ballons-là par le peu de temps qu'il avait pour réagir. Mais je ne pense pas qu'il avait beaucoup d'autres possibilités", a relativisé le sélectionneur.

Le Toulousain, devenu champion de France en juin au poste d'ouvreur, au grand dam de Romain Ntamack, n'en est pas à son premier match compliqué ces derniers mois. Que ce soit avec les Bleus, battus en mars en Irlande (26-14), ou lors de deux défaites similaires avec Toulouse, toujours à Dublin contre le Leisnter (29-13 en poule, 30-12 en demi-finale).

Ou encore lors de la demi-finale de Top 14 contre La Rochelle, gagnée celle-là (20-6).

Médard (32 ans, 58 sél.), lui, s'est montré très en jambes lors de la première manche largement remportée face au XV du Chardon (32-3). "Je ne mets pas plus de pression que ça par rapport à Max", a dit Ramos, "habitué" à partager le temps de jeu avec son coéquipier du Stade Toulousain.

"Il a beaucoup plus d'expérience et moi c'est ma première Coupe du monde, lui c'est sa deuxième. Je suis très content d'être là, si je pars à la Coupe du monde et que je ne fais qu'un seul match, je ne vais pas non plus râler." C'est un risque encouru.

À lire aussi

Sélectionné pour vous