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Veviba - Le Groupe Verbist s'en prend au ministre Ducarme après que Veviba récupère son agrément

(Belga) Le Groupe Verbist, actionnaire principal de l'entreprise de découpe de viande Veviba, a publié lundi une longue lettre dans laquelle il attaque durement le ministre fédéral de l'agriculture Denis Ducarme (MR). La société suspectée de fraude accuse le ministre d'avoir lancé "un tumulte hystérique sans précédent" à son encontre. "Les attaques personnelles dont je fais l'objet seront versées au dossier (judiciaire, NDLR)", réplique celui-ci.

L'atelier Veviba situé à Bastogne a récupéré le 31 mai dernier les agréments perdus à la suite du scandale qui avait éclaté début mars. "A la condition que dans le cadre de l'organisation et du management, le Groupe Verbist n'ait aucune autorité", précise Denis Ducarme. Pour le Groupe Verbist, Veviba n'en aurait pas moins jamais dû perdre ses agréments: l'entreprise affirme ne jamais avoir vendu de la viande qui n'était pas destinée à la consommation humaine, manipulé des données ou recongelé des marchandises expirées, comme on le lui reproche notamment. "Les agréments de toutes les autres sociétés dont le groupe Verbist est actionnaire n'ont jamais été retirés", relève-t-il au surplus. "La façon dont on a agi à l'encontre de Veviba et la façon dont le ministre de tutelle de l'Afsca (Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire, NDLR), le ministre Ducarme, a lancé un tumulte hystérique contre Veviba, le Groupe Verbist, ses autres filiales et leur personnel est sans précédent", tacle-t-il. Veviba a été contraint de détruire progressivement son stock commercial. "Lorsque le Groupe Verbist a suggéré que le stock dont il a été établi qu'il répondait aux normes pouvait être donné aux démunis, par exemple à la banque alimentaire, le ministre a préféré le faire détruire", déplore-t-il. "Le scandale fait suite à des perquisitions judiciaires à Bastogne. Il est question de faits de fraude extrêmement graves", répond M. Ducarme. "Sur 200 palettes contrôlées, 138 étaient non conformes." "Je suis d'une précaution absolue", convient-il, alors que l'Etat belge s'est porté partie civile dans le dossier judiciaire en cours. (Belga)

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