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Vienne: des permanences de députés LREM et MoDem murées ou bâchées

Quatre permanences de trois députés LREM ou MoDem de la Vienne ont été murées ou bâchées dans la nuit de mercredi à jeudi à Poitiers, Châtellerault et Loudun, par des agriculteurs protestant contre l'accord de libre-échange du CETA, ont dénoncé jeudi les élus.

Les permanences à Poitiers des députés marcheurs Jacques Savatier et Sacha Houlié ont été partiellement ou totalement murées.

Celle de M. Savatier a été murée avec des parpaings dont certains portaient l’inscription "Merci CETA" et celle de M. Houlié en partie murée avec des parpaings et de la paille.

La permanence de Nicolas Turquois (MoDem), lui-même agriculteur, a été murée à Châtellerault. Une autre de ses permanences à Loudun a été bâchée avec l'inscription "Notre député renie ses racines ?" et une inscription anti-CETA signée FDSEA-JA (Jeunes agriculteurs). Des drapeaux de ces organisations ont également été retrouvés sur place.

"Il nous a trahis en votant le CETA. Cet accord n’impacte pas seulement les agriculteurs, les consommateurs le sont aussi", a affirmé un agriculteur rencontré sur place par un correspondant de l'AFP.

"Consterné par le murage et les tags inscrits cette nuit devant ma permanence par des agriculteurs", a écrit sur Twitter Sacha Houlié. "Que dire après nos longues discussions au cours desquelles la FDSEA 86 avait elle-même reconnu l’intérêt du CETA ? La violence ne masque pas l’hypocrisie et l’incohérence", ajoute le député.

"Je regrette" cette action, a-t-il ensuite déclaré à un correspondant de l'AFP, "je ne vais pas dire que je m’y attendais mais c’est devenu la mode de l’été", a-t-il dit.

"Je réprouve ces méthodes. On s’éloigne des principes de la démocratie", a dit de son côté M. Savatier, "j’ai passé beaucoup de temps sur le sujet du CETA, j’ai répondu aux interrogations des agriculteurs, notamment ceux des Jeunes Agriculteurs dans la Vienne. J’assume mon vote parce que j’ai travaillé sur le dossier".

"Je suis consterné", a affirmé de son côté M. Turquois, en indiquant ne pas vouloir porter plainte. "Les syndicats qui font ça se trompent de message: ils confondent un risque théorique avec leurs vraies difficultés. Le CETA est une véritable opportunité pour la ferme France en général. C’est une réponse en forme de violence à l’égard d’élus qui ont pris leur décision en connaissance de cause", a-t-il ajouté.

Toutes les permanences ont été nettoyées en début de matinée.

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