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Volailles: Tilly-Sabco de nouveau en redressement judiciaire

La société bretonne Tilly-Sabco International, qui a déjà connu deux plans sociaux depuis 2014, a été placée mardi en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Brest, a-t-on appris auprès de l'entreprise.

"Une procédure de redressement judiciaire a été ouverte. Tilly-Sabco International est donc en période d'observation", a indiqué Valérie Léger, avocate de la société, au terme d'une audience à huis clos.

Le tribunal a fixé la période d'observation de l'entreprise, qui emploie 64 personnes, à deux mois. Une nouvelle audience est prévue le 22 mai.

"C'est une décision que nous avons demandé, mais c'est une décision difficile parce que ce n'était pas du tout ce qui était projeté au départ. C'est un moment douloureux pour toute l'équipe de Tilly-Sabco tant pour les dirigeants que les salariés", a souligné Me Léger, évoquant un marché "extrêmement difficile" et une "concurrence très rude".

Interrogée pour savoir si l'entreprise, qui produit des saucisses de poulet à Guerlesquin (Finistère), allait rechercher un repreneur, Me Léger a simplement indiqué: "ça fait partie des options possibles".

La société néerlandaise Wegdam Food Link avait repris en décembre 2016 l'usine, à l'époque Tilly-Sabco Bretagne, laissant 134 salariés sur le carreau sur les près de 200 qu'elle comptait à l'époque. Wegdam est spécialisée dans la production et la distribution de produits congelés alimentaires.

L'ancien abattoir de poulets avait déjà été sauvé de la faillite en décembre 2014 par trois investisseurs: la CCI de Morlaix, le britannique MS Foods et un fonds d'investissement, le Breizh Algae Invest, lancé par le groupe Olmix spécialisé dans les biotechnologies.

Ce rachat avait permis la sauvegarde de près de 200 emplois sur les plus de 320 que comptait l'entreprise.

"Nous en sommes à trois plans sociaux en quatre ans", a souligné Nadine Le Gwen, déléguée CGT de l'usine de saucisses, au terme de l'audience. "Les salariés sont fatigués et en ont raz-le-bol", a-t-elle ajouté, précisant qu'une partie d'entre-eux était au chômage technique partiel depuis trois semaines.

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