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Wall Street creuse ses pertes, affaiblie par le plongeon d'Apple

Wall Street creusait ses pertes peu après l'ouverture jeudi, affaiblie par un plongeon d'Apple de 9% dans le sillage d'un abaissement de ses prévisions de résultats sur fond de ralentissement de la croissance en Chine.

Vers 15H20 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average perdait 2,25% à 22.820,26 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, reculait de 2,45% à 6.502,72 points.

L'indice élargi S&P 500 lâchait 1,97% à 2.460,55 points.

La place new-yorkaise avait fini mercredi en hausse grâce à un bond des cours du pétrole, les indices s'étant repris à la clôture après un plongeon à l'ouverture, déjà dans le sillage de nouvelles inquiétudes sur l'économie chinoise: le Dow Jones avait gagné 0,08% et le Nasdaq 0,46%.

Les indices d'un affaiblissement de l'économie en Chine, pays pourtant moteur de la croissance mondiale durant des années, se multiplient ces derniers temps.

Le dernier en date est venu d'Apple qui a annoncé mercredi réviser en baisse ses prévisions de résultats pour le 4e trimestre 2018, le 1er trimestre de son exercice fiscal décalé, à cause notamment de l'activité chinoise moins dynamique, ainsi que de la guerre commerciale avec les Etats-Unis.

Concernant Apple, "il s'agit de la première révision à la baisse des prévisions en presque deux décennies", a observé Chris Low de FTN Financial.

Cet avertissement sur résultat faisait dégringoler le fabricant de l'iPhone de 9,05% à l'ouverture, lui faisait perdre au passage quelque 68 milliards de dollars de valeur en Bourse, et confirmait un peu plus les craintes des investisseurs ces derniers mois sur le ralentissement des ventes de la marque à la pomme.

- Or et Yen -

A la suite à cet avertissement d'Apple, plusieurs analystes ont revu à la baisse leurs perspectives sur son cours de Bourse, ceux de Goldman Sachs affirmant que cette annonce "confirme notre point de vue négatif sur la demande en Chine".

Après avoir été la première entreprise privée américaine à avoir franchi la barre des 1.000 milliards de valeur boursière l'été dernier, Apple a perdu le tiers de sa valeur depuis et vaut désormais moins que Microsoft, Amazon et Alphabet, la maison mère de Google.

Mais l'ensemble du secteur tech était fragilisé jeudi matin par l'annonce du fabricant de l'iPhone, Alphabet perdant 1,45%, Amazon 1,27% et Facebook 1,32%. Les fabricants de composants électroniques comme Qualcomm (-2,40%) ou Nvidia (-5,70%) étaient aussi touchés.

Cette nouvelle a également fait plonger les places boursières internationales, de l'Asie à l'Europe, les investisseurs privilégiant les actifs réputés peu risqués tels que la devise japonaise et l'or.

Sensibles à la santé du commerce en Chine, Boeing et Caterpillar perdaient de leur côté 3,00% et 3,64%.

Les entreprises chinoises cotées à Wall Street souffraient également, Baidu lâchant 4,23%, JD.com 3,27% et Alibaba 3,42%.

En pleine guerre commerciale entre Pékin et Washington, et alors qu'aucune issue n'est pour le moment sur la table, cette annonce d'Apple est par ailleurs le résultat d'"une autre balle dans le pied que Donald Trump inflige à l'économie américaine", a commenté Phil Davis, PSW Investments.

"Apple est la plus grosse entreprise de cette économie, elle ressent forcément la douleur" du bras de fer entre les deux pays, a-t-il ajouté.

D'autant que la publication jeudi de statistiques sur l'industrie manufacturière aux Etats-Unis, au plus bas depuis deux ans, a rappelé M. Low, n'ont pas arrangé le pessimisme ambiant.

De son côté, le groupe pharmaceutique Bristol-Myers Squibb perdait 13,52% après son annonce de rachat de Celgene pour 74 milliards de dollars.

  1. Nasdaq

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