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Wall Street, affectée par la Turquie, ouvre en baisse

Wall Street a ouvert en baisse vendredi, affectée par de fortes tensions sur la monnaie turque, faisant craindre aux investisseurs un effet de contagion à l'économie mondiale.

Vers 13H50 GMT, l'indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, perdait 0,75% à 25.318,48 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, lâchait 0,58% à 7.846,21 points.

L'indice élargi S&P 500 abandonnait 0,61% à 2.836,04 points.

La place new-yorkaise avait clôturé en ordre dispersé jeudi au terme d'une séance calme marquée par des chiffres favorables sur les allocations chômage et une chute de l'action Tesla dans un contexte de potentiel retrait de l'entreprise de la cote: le Dow Jones avait perdu 0,29% et le Nasdaq avait pris 0,04%.

"Les préoccupations du marché à l'égard de la livre (la monnaie turque) sont liées aux inquiétudes quant à un possible effet de contagion, en d'autres termes une crise des devises émergentes", a commenté Patrick O'Hare de Briefing.

La devise turque s'est enfoncée de 19% vendredi par rapport au dollar, un plongeon exacerbé par une nouvelle annonce protectionniste de Donald Trump.

"Je viens juste d'autoriser le doublement des taxes douanières sur l'acier et l'aluminium en provenance de Turquie puisque leur monnaie, la livre turque, descend rapidement contre notre dollar fort", a expliqué le président américain sur Twitter.

Par ailleurs, "les tensions liées à l'économie et à la monnaie turques semblent décourager les marchés dans la mesure où elles stimulent le dollar", ont affirmé les analystes de Charles Schwab.

La monnaie américaine progressait nettement vendredi face à un panier de six devises étrangères, avec pour conséquence de peser sur les entreprises exportatrices américaines en renchérissant le prix de vente de leurs produits à l'étranger.

Les groupes internationaux Boeing (-1,20%) et Caterpillar (-1,37%) en souffraient notamment.

Sur le front des indicateurs économiques, les prix ont légèrement augmenté aux Etats-Unis en juillet, maintenant l'inflation sur un an à 2,9%, au plus haut depuis 2012, selon l'indice des prix à la consommation (CPI).

"Cela va maintenir la tendance à la hausse des taux d'intérêt de la banque centrale américaine", a commenté M. O'Hare.

Le marché obligataire se détendait: le rendement sur la dette américaine à dix ans reculait à 2,891% contre 2,926% à la clôture jeudi, et celui à 30 ans baissait à 3,044% contre 3,072% la veille à la clôture.

  1. NYSE

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