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Wall Street, affectée par les tensions sino-américaines finit en baisse

Wall Street a terminé en baisse mercredi, affectée par une nouvelle attaque de l'administration américaine contre la Chine sur le front commercial, ravivant le spectre d'une guerre économique entre les deux pays.

Selon les résultats définitifs à la clôture, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a lâché 0,88% à 24.700,45 points.

Le Nasdaq, à forte composante technologique, a perdu 0,55% à 7.716,61 points.

L'indice élargi S&P 500 a abandonné 0,71% à 2.774,02 points.

L'administration américaine a de nouveau frappé mardi dans la guerre commerciale qui l'oppose à la Chine en dressant une liste supplémentaire de produits chinois importés d'un montant de 200 milliards de dollars par an qu'ils menacent de taxer dès septembre.

"La crainte des marchés est que cette guerre commerciale se poursuive et qu'elle mène vers des perturbations économiques mondiales", a observé Ken Berman de Gorilla Trade.

D'autant que Donald Trump pourrait ne pas s'arrêter là puisque le président américain avait indiqué qu'il pourrait taxer plus de 200 milliards de dollars d'importations supplémentaires.

Au total, les taxes pourraient ainsi s'appliquer sur plus de 450 milliards d'importations chinoises aux Etats-Unis. Celles-ci ont représenté dans leur ensemble 505 milliards de dollars en 2017 et le solde des échanges entre les deux pays s'est traduit l'an dernier par un déficit de 375 milliards de dollars aux dépens de Washington.

Sans reprise des négociations entre les deux pays, "une nouvelle escalade des tensions semble inévitable", ont estimé les économistes d'Oxford Economics.

Particulièrement sensibles aux craintes de guerre commerciales, les groupes internationaux Boeing et Caterpillar ont perdu respectivement 1,89% et 3,18%.

"Il va être très intéressant d'observer l'impact de ces craintes sur les résultats d'entreprises cette semaine", a noté Emily Roland, à la tête de la recherche financière chez John Hancock.

Les résultats trimestriels, dont les perspectives optimistes ont suscité l'enthousiasme des marchés depuis le début de la semaine, démarreront réellement vendredi avec les comptes de grands noms américains de la banque.

Du côté des indicateurs, les prix à la production américains ont progressé plus que prévu en juin, tirés essentiellement par le secteur des services avec des marges importantes dans les ventes au détail de carburants, a indiqué mercredi le département du Travail.

Le marché obligataire se détendait: le rendement sur la dette américaine à 10 ans reculait à 2,838%, contre 2,849% mardi à la clôture, et celui à 30 ans baissait à 2,937%, contre 2,956% à la précédente fermeture.

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