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Wall Street, bousculée par des propos de Trump, évolue en ordre dispersé

Wall Street évoluait en ordre dispersé à l'ouverture vendredi, entre les remous provoqués par des commentaires de Donald Trump sur la guerre commerciale ou la banque centrale américaine, et des résultats de bonne tenue.

Vers 14H20 GMT, l'indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, reculait de 0,04% à 25.054,35 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, gagnait 0,20 à 7.841,19 points.

L'indice élargi S&P 500 perdait 0,03% à 2.803,60 points.

La Bourse de New York avait terminé dans le rouge jeudi dans un marché engrangeant quelques profits après plusieurs séances encourageantes et accueillant fraîchement les résultats de plusieurs entreprises phares: le Dow Jones avait perdu 0,53% et le Nasdaq 0,37%.

Les indices ont vendredi, avant l'ouverture de la séance, réagit négativement aux derniers commentaires du président américain, qui a d'une part menacé d'instaurer, si nécessaire, des taxes douanières punitives sur la totalité des produits chinois importés par les Etats-Unis, et d'autre part accusé l'Union européenne et la Chine de manipuler leur monnaie.

Le locataire de la Maison-Blanche a aussi critiqué la décision de la Banque centrale américaine (Fed) de remonter ses taux d'intérêt.

"Le problème n'est pas forcément tant ce qu'il dit mais ce que cela suggère sur sa méconnaissance de l'économie", a souligné Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

"Le mandat de la Fed par exemple est le plein emploi et la stabilité des prix et elle n'a pas besoin que le président (Trump) la guide. Au contraire, plus elle va être critiquée, plus elle pourrait être tentée de prendre des décisions inverses aux recommandations du président pour ne pas être accusée d'avoir subi des pressions politiques", a-t-il noté.

- Microsoft en forme -

Menacer par ailleurs d'imposer des taxes douanières sur toutes les importations chinoises "peut à la fois détruire des emplois, provoquer de l'inflation et déclencher une récession", a estimé M. Volokhine.

"Si Trump met en application tout ce qu'il dit, cela pourrait saboter l'économie et les marchés" à un moment "où l'économie va plutôt bien, où elle profite à plein des baisses d'impôts qui sont à mettre à son crédit", a conclu M. Volokhine.

La réaction des investisseurs, désormais habitués aux propos controversés du président, est toutefois restée limitée, à la faveur notamment de résultats d'entreprises supérieurs aux attentes.

Le géant de l'informatique Microsoft montait notamment de 2,39% après avoir fait part de chiffres trimestriels et annuels meilleurs que prévu et de prévisions optimistes.

Le groupe industriel Honeywell, qui a relevé ses prévisions annuelles en raison d'une forte demande pour ses équipements, gagnait 2,18%.

Le groupe de services pétroliers Schlumberger, qui est repassé dans le vert au deuxième trimestre grâce à la remontée des cours du brut qui pousse à la reprise de son activité, s'appréciait de 0,49%.

Le fabricant d'outils de bricolage Stanley Black & Decker montait de 1,43% après avoir aussi dégagé au deuxième trimestre un bénéfice et un chiffre d'affaires supérieurs aux prévisions.

General Electric (GE) reculait de 3,83%. Son bénéfice a plongé de 29,7% au deuxième trimestre et son chiffre d'affaires a progressé de seulement 3,5% malgré une forte demande pour ses moteurs d'avions.

Le marché obligataire se tendait: le rendement sur la dette américaine à 10 ans montait à 2,861%, contre 2,838% jeudi à la clôture, et celui à 30 ans à 2,998%, contre 2,959% la veille.

  1. NYSE

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