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Wall Street célèbre un record de longévité en ordre dispersé

Wall Street, hésitant entre ennuis judiciaires de proches de Donald Trump et espoir d'une détente des relations Pékin-Washington, a terminé en ordre dispersé mercredi, alors que les courtiers célébraient le record du plus grand nombre de jours sans crise majeure.

Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 0,34%, à 25.733,60 points.

L'indice S&P 500 a baissé de 0,04%, à 2.861,82 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'est apprécié de 0,38%, à 7.889,10 points.

A moins d'un mois du dixième anniversaire de l'éclatement de la crise financière, Wall Street a battu mercredi un record de longévité à la hausse.

L'indice S&P 500 a évolué sans baisse de plus de 20% pendant 3.453 jours, ce qu'on appelle communément un "bull market" dans les salles de marché, en référence au taureau qui symbolise la puissance de la finance, d'après la définition de plusieurs analystes.

Ce record a valu un tweet du président Donald Trump, adressant ses "félicitations à l'Amérique".

"Les gens peuvent considérer qu'il ne s'agit que d'un nombre, mais il montre à quel point l'économie se porte bien", a réagi Tom Cahill, de Ventura Wealth Management.

"La question du jour est de savoir combien de temps cela va durer encore", s'est quant à lui interrogé Sam Stovall, de CFRA, citant la récession comme risque majeur.

"Or, nous n'apercevons aucune récession à l'horizon (...) Les taux d'intérêt et l'inflation devraient demeurer bas et les profits des entreprises sont attendus en hausse de 10% l'an prochain, après 23% attendus cette année", a-t-il ajouté.

Ce record a été quelque peu terni mercredi par des inquiétudes sur le front politique, alors que Donald Trump a essuyé mardi un double coup dur judiciaire, avec son ancien avocat qui l'a personnellement impliqué devant un juge et, simultanément, son ex-chef de campagne qui a été reconnu coupable à son procès.

"La résolution de ces deux affaires fait pression sur le dollar ainsi que sur les actions américaines", a observé Chris Low, de FTN Financial.

Toutefois, "le fait que les marchers boursiers se soient finalement assez bien maintenus prouve qu'ils ont d'autres sujets de préoccupation en ce moment", au premier rang desquels le commerce, a affirmé M. Cahill.

Les Américains et Chinois ont repris mercredi leurs pourparlers pour tenter de mettre fin à une guerre commerciale qui fait courir un risque réel à la première économie mondiale.

Sur le marché obligataire, le taux à dix ans sur la dette américaine se détendait à 2,816%, contre 2,830% à la clôture mardi, et celui à 30 ans à 2,983%, contre 2,993% la veille.

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