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Wall Street clôture en baisse, les inquiétudes économiques persistent

Wall Street a reculé mercredi au terme d'une nouvelle séance sans grand élan, le marché étant rendu apathique par les craintes de ralentissement économique international bien qu'il ait tenté de se ressaisir en fin de séance.

Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 0,13% à 25.625,59 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a cédé 0,63% à 7.643,38 points et l'indice élargi S&P 500 a concédé 0,46% à 2.805,37 points. Ces deux indices ont accusé leur troisième baisse sur les quatre dernières séances.

Des indicateurs économiques décevants en Europe et en Chine, et la volonté de la Banque centrale américaine (Fed) de temporiser sur ses hausses de taux d'intérêt dans un climat économique mondial fragile pèsent sur la tendance depuis la fin de semaine dernière.

"Le marché tente de venir à bout de sa crainte d'une économie à bout de souffle", a commenté Adam Sarhan, de 50 Park Investment.

Après avoir nettement chuté en première partie de séance mercredi, les indices se sont ressaisis à mesure que la clôture approchait, sans toutefois parvenir à retourner la tendance avant que la cloche sonne.

"Les acheteurs sont intervenus dans la deuxième partie de la séance et cela veut dire que le marché reste optimiste quant au futur de l'économie mondiale", a affirmé Adam Sarhan, jugeant la récente chute des cours "exagérée".

Mais la peur a l'air tenace, comme l'a suggéré une fois encore le marché obligataire américain.

Le taux d'intérêt à 10 ans sur la dette américaine, baromètre des perspectives de croissance et d'inflation aux Etats-Unis, a touché mercredi son plus bas niveau depuis décembre 2017, à 2,3507%.

De plus, le taux à trois mois a creusé son écart sur celui à 10 ans, un phénomène appelé communément "inversion de la courbe des taux" et qui a précédé de quelques trimestres la quasi-totalité des récessions américaines ces dernières décennies.

"Le marché obligataire et le marché des actions envoient des messages opposés", a affirmé Adam Sarhan.

Les analystes de la maison de courtage Charles Schwab y ont plutôt vu le verre à moitié vide, affirmant que "le malaise grandit".

- Centaines de journalistes -

Une bonne nouvelle sur le front de l'économie américaine est au moins venue rasséréner les courtiers mercredi: le déficit commercial des Etats-Unis a fortement diminué en janvier (-14,6%) sous l'effet d'une baisse sensible des importations, en particulier en provenance de Chine, frappées par des taxes douanières punitives.

Parmi les valeurs du jour, Apple a pris 0,90% et Qualcomm a perdu 1,88%.

Un tribunal de commerce aux Etats-Unis a donné raison à Apple mardi en fin de journée dans une affaire de violation de brevet face à Qualcomm, quelques heures après qu'une juge du même tribunal a recommandé une interdiction partielle des importations d'iPhone aux Etats-Unis dans une autre affaire de violation de brevet. La victoire d'Apple ne remet toutefois pas en cause la première recommandation du tribunal, les deux annonces étant distinctes.

Boeing a pris 1,03%.

L'avionneur a lancé mercredi une vaste offensive pour regagner la confiance du grand public et obtenir des régulateurs l'autorisation de faire voler à nouveau les 737 MAX cloués au sol depuis mi-mars.

L'avionneur a présenté dans son fief de Renton, devant des centaines de journalistes, pilotes et dirigeants de compagnies aériennes, les modifications tant attendues sur le système de vol de son 737 MAX, mis en cause dans deux catastrophes aériennes qui ont fait 346 morts à quelques mois d'intervalle.

Fiat Chrysler a gagné 1,82%.

Le constructeur automobile italo-américain est au centre de nombreuses convoitises, essentiellement françaises, avec des signes d'intérêt manifestés ces derniers jours par les groupes Renault et PSA.

  1. Nasdaq

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