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Wall Street en ordre dispersé, les signes de récession se multiplient

Wall Street évoluait en ordre dispersé mercredi, les investisseurs scrutant avec fébrilité la multiplication des indicateurs de récession sur le marché obligataire et la situation politique au Royaume-Uni, où le Parlement va être suspendu pour plus d'un mois.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, montait de 0,07% à 25.796,82 points vers 14H20 GMT, après avoir ouvert dans le rouge.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, lâchait 0,27% à 7.806,20 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 prenait 0,02% à 2.869,77 points.

La Bourse de New York avait baissé mardi, minée par les incertitudes persistantes autour de la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis: le Dow Jones avait cédé 0,47% et le Nasdaq s'était tassé de 0,34%.

Mardi, les acteurs du marché étaient préoccupés par plusieurs signaux alarmants de récession.

Le taux d'intérêt à 30 ans sur les bons du Trésor américain a atteint son plus bas historique, à 1,9039%, avant l'ouverture du marché vers 7h20 GMT. Il remontait un peu, à 1,9236%, vers 14H20 GMT.

Le rendement à 10 ans (1,46%) était lui une nouvelle fois inférieur à celui à 2 ans (1,50%).

"L'écart entre le rendement à 10 ans et à 2 ans sur les bons du Trésor a atteint 5 points de base, ce qui n'était plus arrivé depuis 2007. Cela s'appelle l'inversion de la courbe des taux. Elle est redoutée des investisseurs, car elle a précédé des périodes de récession dans le passé", a commenté Art Hogan de National.

"Le compte à rebours avant la récession a commencé", a renchéri Tony Dwyer, stratégiste chez Cannacord Genuity, ajoutant que "lors des sept derniers cycles économiques, chaque récession a été précédée d'une inversion de la courbe des taux".

- Philip Morris rebondit -

Les acteurs du marché étaient également particulièrement attentifs à la situation au Royaume-Uni, où le Premier ministre Boris Johnson a annoncé la suspension du Parlement de mi-septembre à mi-octobre, soit deux semaines seulement avant la date prévue du Brexit.

Cette manoeuvre, qualifiée de "scandale constitutionnel" par le président de la Chambre des communes, renforce les craintes d'une sortie sans accord de l'Union Européenne fin octobre.

"Un Brexit sans accord renforce les probabilités pour que l'Europe entre en récession", a noté Alan Skrainka de Cornerstone Wealth Management.

Sur le front des valeurs, le titre de Philip Morris International prenait plus de 3% après avoir plongé la veille. Le cigarettier a confirmé des pourparlers pour fusionner à nouveau avec Altria (+0,1%) afin d'enrayer la chute des ventes de cigarettes.

Le fabricant d'ordinateurs et d'imprimantes Hewlett Packard (HP) prenait 2,6% après avoir annoncé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes mardi.

  1. Nasdaq

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