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Wall Street, lestée par Boeing et GE, ouvre en baisse

La Bourse de New York reculait à l'ouverture lundi à l'orée d'une semaine riche en événements économiques et face au repli de quelques grands noms de la cote à l'instar de Boeing et General Electric.

Vers 14H10 GMT, l'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, cédait 0,58%, à 26.272,88 points.

L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, perdait 0,40%, à 7.906,69 points.

Après avoir enregistré sept séances consécutives de hausse et gagné plus de 15% depuis le début de l'année, l'indice élargi S&P 500 abandonnait 0,32%, à 2.883,46 points.

Wall Street avait terminé vendredi à son plus haut niveau de l'année à la faveur d'un rapport sur le marché du travail américain mêlant fortes créations d'emplois et faible inflation salariale, un cocktail idéal aux yeux des investisseurs: le Dow Jones avait gagné 0,15%, le Nasdaq 0,59% et le S&P 500 0,46%.

Forts de cette nouvelle hausse hebdomadaire après un premier trimestre dynamique, les indices "se rapprochent doucement mais sûrement de leurs plus hauts historiques", rappellent les analystes de Mirabaud Securities Geneve. Le S&P 500 notamment n'était vendredi soir qu'à 1,3% de son record atteint en septembre.

"Ceci dépendra de plusieurs évènements dont le début de la publication des résultats d'entreprises (avec les résultats de JPMorgan Chase et Wells Fargo vendredi), de l'issue du Brexit (...), de l'avancée des relations commerciales entre Washington et Pékin (qui ne devraient cependant pas voir de progrès notoires avant mai), des prochaines réunions monétaires (notamment la réunion de la Banque Centrale Européenne ce mercredi) ou encore des évènements géopolitiques", ont-ils ajouté.

La situation en Libye, grand pays producteur de pétrole, est notamment à surveiller selon eux.

En attendant ces divers événements, le Dow Jones était particulièrement fragilisé par le recul de Boeing.

Le constructeur aéronautique perdait 4,05% après avoir annoncé vendredi, après la clôture de la Bourse, qu'il réduisait de près de 20% la production de son avion vedette 737 MAX, dont la sécurité est mise en cause après deux accidents qui ont fait 346 morts dans des circonstances similaires à quelques mois d'intervalle.

La compagnie American Airlines (-0,82%), qui compte 24 appareils 737 MAX dans sa flotte ne pouvant pas voler tant que les autorités continueront à clouer au sol ces avions, a indiqué dimanche qu'elle prévoyait l'annulation jusqu'au 5 juin d'environ 90 vols par jour.

- Accord Fiat Chrysler/Tesla -

General Electric chutait de son côté de 5,64% après l'abaissement par un analyste de JPMorgan de la recommandation sur son titre.

D'autres grandes entreprises cédaient aussi du terrain après des notes d'analystes moins optimistes: Micron (-0,90%), Southwest Airlines (-1,95%), Starbucks (-0,21%), Clorox (-1,41%) ou Harley-Davidson (-1,18%).

Le groupe de mise en relation entre chauffeurs et particuliers Lyft, après des débuts poussifs à Wall Street la semaine dernière, reculait de 2,82%.

Selon la chaîne d'informations financières CNBC, le groupe a envoyé à Morgan Stanley (-0,40%) une lettre la menacant de poursuites judiciaires en raison du soutien que la banque aurait apporté aux investisseurs ayant placé des ordres anticipant une baisse du titre. Une accusation démentie par Morgan Stanley.

Le constructeur automobile Fiat Chrysler (FCA) montait de 2,24%. Le groupe a passé un accord avec le fabricant californien de voitures électriques Tesla (+1,14%) lui évitant des amendes européennes dues à un dépassement des futures normes d'émissions de dioxyde de carbone.

Wells Fargo était stable alors que son premier actionnaire, Warren Buffett, a dans une interview au Financial Times appelé le groupe à chercher un candidat "en dehors de Wall Street" pour remplacer Tim Sloan au poste de directeur général.

Alors que la grande banque californienne se débat depuis des mois dans des scandales de pratiques commerciales douteuses, M. Sloan avait annoncé fin mars son départ immédiat.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt à 10 ans sur la dette américaine se redressait légèrement à 2,505% contre 2,495% vendredi à la clôture.

  1. Nasdaq

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