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Wall Street ouvre en baisse après les décisions de la BCE

La Bourse de New York a débuté la séance en légère baisse jeudi alors que la Banque centrale européenne, prenant acte du ralentissement économique en zone euro, a renforcé ses mesures de soutien.

Vers 15H25 GMT, l'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, cédait 1,09%, à 25.394,84 points. L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, reculait de 1,04%, à 7.427,57 points. L'indice élargi S&P 500 perdait quant à lui 0,92%, à 2.746,09 points.

La Bourse de New York avait terminé la séance déjà dans le rouge mercredi, les investisseurs hésitant à s'engager face à des indicateurs en demi-teinte et à l'absence d'avancées concrètes dans les négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine: le Dow Jones avait lâché 0,52% et le Nasdaq 0,93%.

L'institut monétaire de Francfort a nettement assombri jeudi son pronostic économique concernant la zone euro pour cette année et les deux suivantes, abaissant à la fois ses prévisions de croissance et d'inflation.

L'institution a donc repoussé le moment de relever ses taux d'intérêt et a annoncé le lancement d'une nouvelle vague de prêts géants et bon marché aux banques.

Une nouvelle à priori plutôt favorable aux marchés des actions, des actifs risqués qui profitent en général des taux bas.

"La question maintenant est de savoir combien de temps encore les marchés des actions peuvent s'appuyer sur des politiques monétaires accommodantes pour continuer à grimper, comme ils l'ont fait depuis 2009", a souligné Patrick O'Hare, de Briefing.

"Dans le cas de la zone euro, (cette politique monétaire) n'a visiblement pas suffi à extraire suffisament longtemps la région de son marasme économique", a-t-il noté.

- Fin des "pop-up" d'Amazon -

Si les décisions de la BCE ont temporairement permis aux indices de Wall Street de se redresser dans les échanges électroniques avant l'ouverture, ces derniers sont rapidement retombés.

Plusieurs facteurs continuent à peser sur l'état d'esprit des courtiers, selon M. O'Hare: le fait que les négociations entre les Etats-Unis et la Chine sont toujours en suspens, l'incapacité du S&P 500 à se hisser durablement au-dessus du seuil des 2.800 points, la performance "déconcertante" de l'indice relatif aux transports, le Dow Jones Transportation Average, en baisse depuis neuf séances, ou celle de l'indice regroupant les moyennes entreprises, le Russell 2000, tombé sous sa moyenne des 200 derniers jours.

Sur le front des valeurs, Amazon reculait de 1,03%. Le géant du commerce en ligne a annoncé son intention de fermer ses 87 magasins éphémères aux Etats-Unis après une année d'expérimentation.

Il a par ailleurs été annoncé que la co-entreprise lancée début 2018 par Amazon, la banque JPMorgan Chase (-1,05%) et la holding du milliardaire Warren Buffett, Berkshire Hathaway (-0,89%), pour proposer à leurs salariés et leurs proches (1,2 million de personnes au total) un autre système de protection sociale, serait baptisée Haven. L'idée est de proposer un système plus simple et moins cher que les actuelles assurances.

La chaîne de supermarchés Kroger chutait de 12,20% après avoir fait part d'un repli de son chiffre d'affaires au quatrième trimestre de plus de 9%.

La chaîne de librairies Barnes & Noble plongeait aussi, de 13,50%, après avoir dévoilé des prévisions inférieures aux attentes dans le sillage de ventes décevantes pendant la période des fêtes de fin d'année.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt sur la dette à dix ans évoluait à 2,646%, contre 2,693% mercredi à la clôture, et celui sur la dette à 30 ans à 3,036%, contre 3,070% la veille.

  1. Nasdaq

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