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Wall Street ouvre en baisse, lestée par les doutes sur les négociations Chine-USA

La Bourse de New York reculait à l'ouverture mardi, de nouvelles attaques de Donald Trump contre la Chine semant le doute sur la possibilité de réelles avancées vers un accord commercial sino-américain.

Vers 14H05 GMT, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, reculait de 0,22% à 27.162,66 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, cédait 0,38% à 8.261,97 points et l'indice élargi S&P 500 perdait 0,31% à 3.011,69 points.

Wall Street avait terminé en ordre dispersé lundi, les investisseurs hésitant sur la direction à suivre avant les conclusions d'une importante réunion de la Banque centrale américaine (Fed) mercredi, le rapport mensuel sur l'emploi américain vendredi et une nouvelle salve de résultats d'entreprises tout au long de la semaine: le Dow Jones avait gagné 0,11% tandis que le Nasdaq avait cédé 0,44%.

Mais mardi à l'ouverture, l'attention des courtiers était tournée vers les commentaires du président américain, qui s'en est vivement pris à la Chine en l'accusant de ne pas respecter les termes des négociations commerciales au moment où les discussions reprennent à Shanghai entre représentants des deux parties.

"Mon équipe est en train de négocier avec eux maintenant, mais ils (les Chinois) finissent toujours par modifier l'accord à leur avantage", a-t-il regretté dans un tweet. Donald Trump a estimé que la Chine jouait la montre et attendait l'élection présidentielle américaine de 2020, en espérant sa défaite. Mais, a-t-il menacé, elle aurait un accord "beaucoup plus dur que celui que nous négocions maintenant... ou pas d'accord du tout" s'il remportait le scrutin.

"Il est toujours difficile de savoir ce qui relève vraiment de la situation des négociations ou de la rhétorique pour mieux négocier", a souligné Art Hogan de National Holdings. "Mais il est clair qu'on n'anticipe plus de réelles avancées sur le front du commerce entre les Etats-Unis et la Chine cette semaine", a-t-il ajouté.

Les investisseurs continuaient par ailleurs à s'interroger sur ce qu'annoncera la Fed à l'issue de la réunion de son Comité de politique monétaire mercredi. Les analystes s'attendent majoritairement à ce que la Banque centrale décide d'une baisse de ses taux d'intérêt d'un quart de point de pourcentage.

Mais l'important "est de savoir comment la Fed va se positionner après ce qui sera sa première baisse de taux en dix ans", a souligné M. Hogan. "Est-ce que ce sera juste une baisse et ensuite on passera de nouveau à une situation évoluant au gré des statistiques économiques ou la Fed va-t-elle signaler qu'elle s'apprête à baisser de nouveau les taux plus tard dans l'année?"

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt sur la dette américaine se stabilisait mardi, à 2,064% contre 2,065% lundi à la clôture.

- Nouvelle attaque informatique -

Les résultats du jour étaient mitigés.

Le laboratoire pharmaceutique Merck, qui a une nouvelle fois relevé mardi ses objectifs financiers annuels à la faveur de l'explosion des ventes du Keytruda, son médicament vedette contre différents types de cancer, montait de 2,19%.

Le fabricant de produits ménagers et d'hygiène Procter and Gamble (P&G) s'appréciait de 4,72%. Le groupe a essuyé une perte nette de 5,24 milliards de dollars au quatrième trimestre de son exercice décalé, principalement due à une dépréciation d'actifs de 8 milliards de dollars liée aux rasoirs Gillette. Mais son chiffre d'affaires a augmenté de 3,6% à 17,1 milliards de dollars.

L'équipementier sportif Under Armour chutait de 14,79%. Sa perte nette a fortement diminué mais son chiffre d'affaires a un peu déçu et le groupe, qui fait face à la concurrence frontale de Nike ou Adidas, a prévenu que ses ventes en Amérique du Nord allaient légèrement reculer sur l'ensemble de l'année.

La start-up vegan Beyond Meat plongeait de 11,02% après avoir fait part de résultats trimestriels mitigés et de son intention de mettre sur le marché de nouvelles actions.

Après la clôture ce sera au tour du géant de l'informatique Apple de dévoiler ses résultats.

La banque américaine Capital One Financial, qui a annoncé lundi que des données personnelles de 106 millions de ses clients américains et canadiens avaient été volées récemment, reculait de 6,20%.

Uber, qui a prévu de supprimer 400 emplois dans son département marketing, soit un tiers des personnels de ce service, perdait 1,72%.

  1. Nasdaq

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