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Wall Street ouvre en baisse, minée par l'incertitude commerciale

La Bourse de New York reculait légèrement à l'ouverture lundi, lestée par des indicateurs européens décevants et l'absence d'avancées substantielles dans les négociations commerciales sino-américaines.

L'indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, perdait 0,30%, à 26.853,30 points, vers 14H15 GMT.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, cédait 0,38%, à 8.087,12 points, et l'indice élargi S&P 500 reculait de 0,24%, à 2.984,83 points.

Wall Street avait terminé la semaine dans le rouge vendredi, affaiblie par l'annonce de l'annulation par des responsables chinois d'une visite dans des fermes du Montana et du Nebraska.

Sur l'ensemble de la semaine, le Dow Jones avait perdu 1,04%, le Nasdaq 0,72% et le S&P 500 de 0,50%, les trois indices accusant ainsi des pertes hebdomadaires pour la première fois en un mois.

Les investisseurs avaient alors beaucoup à digérer entre les attaques contre des infrastructures pétrolières en Arabie saoudite ayant fait flamber les cours du pétrole, la Réserve fédérale abaissant, comme attendu, ses taux et devant, en urgence, intervenir sur le marché monétaire.

Les statistiques sur l'économie américaine étaient pour leur part plutôt encourageantes, remarque Art Hogan, de National Holdings.

Mais "malgré cet amas d'éléments pouvant faire bouger le marché, c'est une visite dans une ferme du Montana qui a finalement décidé si le marché allait finir la semaine en hausse ou en baisse", souligne-t-il. "Cela nous rappelle une nouvelle fois que le marché réagit avant tout à la relation commerciale entre les Etats-Unis et la Chine".

Des discussions menées entre négociateurs chinois et américains jeudi et vendredi à Washington, en amont d'une rencontre à haut niveau prévue début octobre dans la capitale américaine, ont été "productives", ont assuré vendredi les services du bureau du représentant américain au Commerce (USTR).

Mais l'issue des tractations reste incertaine.

- Problèmes de liquidités -

Lundi, la cote était aussi affectée par "le ralentissement continu des indicateurs de la zone euro, qui exacerbe les inquiétudes sur la croissance mondiale", indiquent les analystes de Charles Schwab.

Selon la première estimation de l'indice PMI composite du cabinet Markit, la croissance de l'activité privée dans la zone euro a en effet ralenti en septembre pour atteindre son niveau le plus bas depuis juin 2013.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine évoluait à 1,678%, en léger repli par rapport à la clôture de vendredi (1,722%).

Les investisseurs surveillaient aussi les problèmes de liquidités qui ont affecté le marché interbancaire la semaine dernière et forcé la Fed à injecter des dizaines de milliards de dollars.

Après une brusque poussée de fièvre des taux sur ce marché discret, mais crucial pour les opérations au jour le jour de banques et d'entreprises, l'institution a garanti qu'elle offrira jusqu'à 75 milliards de dollars tous les jours jusqu'au 10 octobre afin d'éviter que les taux ne s'emballent.

John Williams, le président de l'antenne de la Fed de New York qui gère ces opérations, a répété lundi que ses services étaient préparés, qu'ils avaient agi de façon appropriée et que les opérations ont été couronnées de succès.

Parmi les valeurs du jour, General Motors reculait de 1,04% alors que la première grande grève auquel est confronté le constructeur depuis 2007 entrait lundi dans son huitième jour. Les négociations entre le constructeur automobile et le puissant syndicat UAW se poursuivent.

Boeing cédait 0,75%. Selon le Wall Street Journal, les autorités indonésiennes estiment dans les conclusions préliminaires d'un rapport d'enquête que des problèmes dans la conception du 737 MAX et dans sa supervision ont joué un rôle important dans le crash de l'appareil de Lion Air au large de l'Indonésie en 2018.

  1. Nasdaq

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