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Wall Street rattrapée par les interrogations sur les taux

La Bourse de New York a changé de direction peu après l'ouverture mercredi, les résultats d'entreprises meilleurs que prévu dans leur ensemble ne parvenant pas à apaiser la fébrilité des investisseurs face à la montée des taux d'intérêt.

Vers 13H45 GMT, l'indice vedette Dow Jones lâchait 0,78%, à 23.837,79 points, après avoir démarré dans le vert.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, perdait 0,84% à 6.948,26 points.

L'indice élargi S&P 500 abandonnait 0,82%, à 2.613,07 points.

La Bourse de New York avait terminé nettement dans le rouge mardi, les investisseurs s'inquiétant de la montée du taux d'emprunt de la dette américaine à 10 ans au-dessus du cap symbolique des 3%, pour la première fois en quatre ans, et des commentaires mitigés de Caterpillar sur ses prévisions: le Dow Jones avait cédé 1,74% et le Nasdaq 1,70%.

Mercredi le rendement des bons du Trésor montait encore nettement et évoluait peu après la clôture à 3,007%, contre 2,999% la veille à la clôture. Celui des bons du Trésor à 30 ans montait aussi, à 3,186% contre 3,182% mardi soir.

Les investisseurs redoutent que la montée de ces taux, qui influencent le coût des crédits accordés aux entreprises et aux particuliers, ne freine la croissance.

La séance était aussi marquée par toute une série de comptes trimestriels, les investisseurs saluant ceux de l'avionneur Boeing (+0,80%), qui a relevé sa prévision annuelle.

Twitter a, lui, dégagé un bénéfice pour le deuxième trimestre de suite, mais son titre perdait 3,65%.

"On constate que les investisseurs deviennent de plus en plus exigeants et ne +laissent rien passer+ malgré des attentes de résultats d’entreprises déjà très élevées", remarquent les analystes de Mirabaud Securities Genève.

La chute de l'action Caterpillar mardi a particulièrement surpris, le groupe ayant dégagé des résultats de bonne facture. Mais le titre a dégringolé quand son directeur financier a indiqué que les bénéfices trimestriels réalisés au premier trimestre allaient être "les plus élevés" de l'année.

"On discute maintenant plus de la possibilité que la croissance des bénéfices au premier trimestre, sans doute à un record, marquera le pic du cycle économique actuel", remarque Karl Haeling, de LBBW.

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