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Wall Street porte l'indice S&P 500 au plus haut de l'année

La Bourse de New York a terminé la séance en hausse mercredi, aidée par des indicateurs américains favorables tandis que les investisseurs reléguaient au second plan les déboires de Boeing.

L'indice élargi S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises cotées à Wall Street, a pris 0,70% pour finir à 2.810,92, un niveau inédit cette année.

Le Dow Jones Industrial Average, a gagné 0,58% pour terminer à 25.702,89 points et le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'est apprécié de 0,69% pour clôturer à 7.643,41 points.

Le fait que le S&P 500 soit passé, et resté, au-dessus du seuil symbolique des 2.800 points, a alimenté la bonne tenue du marché, selon Quincy Krosby de Prudential.

Mais les indices américains ont aussi été portés, selon la spécialiste, par des indicateurs de bon augure, en particulier la hausse des commandes de biens durables en janvier pour le troisième mois consécutif et la progression plus forte que prévu des dépenses de construction.

"Après des données mitigées ces derniers temps, on commence à voir une certaine stabilisation dans les statistiques. Et c'est très important car le marché se demande depuis plusieurs semaines si la croissance a vraiment ralenti ou s'il s'agit juste d'une petite modération", a expliqué Mme Krosby.

Comme dans le même temps les banques centrales américaine et européenne ont clairement signalé qu'elles n'avaient pas l'intention de remonter tout de suite les taux d'intérêt, "les investisseurs et courtiers se disent qu'on pourrait voir non seulement une stabilisation de l'économie au cours des deux prochains trimestres mais aussi peut-être une petite amélioration, et logiquement ils reviennent sur le marché", a avancé la spécialiste.

- Boeing rebondit -

Pour Christopher Low de FTN Financial, la hausse moins forte que prévu des prix à la production en février aux Etats-Unis a aussi influencé les investisseurs.

"On a encore quelques économistes influents de Wall Street qui anticipent de nouvelles hausses des taux d'intérêt cette année en se basant sur l'idée que l'inflation va vraiment commencer à s'accélérer", a rappelé Christopher Low de FTN Financial.

Or, l'indicateur sur les prix à la production ayant encore montré que l'inflation restait modeste aux Etats-Unis, "la perspective de nouvelles hausses de taux cette année s'éloigne encore un peu plus", a-t-il ajouté. De quoi réjouir les acteurs du marché des actions, qui ont largement profité ces dernières années du faible niveau des taux d'intérêt.

Le repli du dollar, favorable aux multinationales américaines, a aussi pu alimenter la perspective de voir ces entreprises améliorer leur performance à l'étranger. Tout comme le rebond de Boeing, l'entreprise qui pèse le plus sur le S&P 500.

L'action de constructeur aéronautique avait lâché plus de 11% lundi et mardi après l'accident d'un 737 MAX 8 d'Ethiopian Airlines dimanche près d'Addis Abeba.

Elle a bien temporairement plongé en cours de séance quand Donald Trump a annoncé l'immobilisation de tous les 737 MAX 8 et MAX 9 sur le sol américain, les Etats-Unis devenant le dernier grand pays à clouer au sol ce modèle d'avions. Mais elle s'est vite reprise pour finir en hausse de 0,46%.

Les compagnies aériennes Southwest Airlines (+0,42%) et American Airlines (+2,98%), qui comptent des 737 MAX 8 dans leur flotte, se sont aussi redressées après deux séances de baisse.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt sur la dette à dix ans montait vers 20H30 GMT à 2,616%, contre 2,601% mardi soir, et celui sur la dette à 30 ans à 3,014%, contre 2,991% à la précédente clôture.

Sur le front des valeurs, le spécialiste de l'écoute de musique en ligne Spotify a cédé 1,27%. Le groupe suédois coté à Wall Street a saisi la Commission européenne contre la firme américaine Apple (+0,44%) pour abus de position dominante sur le marché de la musique en ligne.

La société canadienne spécialisée dans la culture de cannabis Aurora a bondi de 12,97% à la Bourse de New York après avoir nommé l'investisseur activiste Nelson Peltz comme conseiller stratégique. Ce dernier a souligné sa volonté d'évaluer d'éventuels partenariats avec des entreprises de la grande consommation.

Le constructeur Fiat Chrysler (FCA) a reculé de 0,90% à New York après avoir accepté de procéder au rappel de 863.000 véhicules aux Etats-Unis après des contrôles de routine sur leurs émissions.

  1. Nasdaq

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