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Wall Street rattrapée par les craintes sur le commerce mondial

Wall Street reculait lundi à l'ouverture au retour d'un week-end prolongé, affectée par les interrogations sur les conséquences de sanctions commerciales mises à exécution ou évoquées et le recul de certaines valeurs technologiques.

Vers 14H10 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average cédait 0,54% à 23.973,35 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, perdait 1,48% à 6.958,67 points.

L'indice élargi S&P 500 reculait de 0,99% à 2.614,65 points.

Avant un jour férié vendredi, la Bourse de New York avait terminé en hausse jeudi à la faveur d'un rebond des valeurs technologiques après plusieurs séances mouvementées. Sur la semaine le Dow Jones Industrial Average avait progressé de 2,42%, le Nasdaq de 1,01% et le S&P 500 de 2,03%.

Lundi, à l'entame du deuxième trimestre, "les inquiétudes sur le commerce font pression sur le marché des actions après l'annonce par la Chine de l'imposition de nouvelles taxes sur 128 produits américains", ont souligné les analystes de Charles Schwab.

Ces mesures de rétorsion face aux taxes sur les importations d'acier et d'aluminium annoncées par les Etats-Unis début mars alimentent la crainte d'un conflit commercial ouvert entre les deux géants économiques mondiaux.

Les investisseurs étaient aussi troublés par une nouvelle salve de Donald Trump contre le Mexique qui, selon lui, "ne fait rien" pour empêcher les migrants d'Amérique centrale de franchir ses frontières. Le président américain a dans un tweet dimanche menacé de suspendre l'accord de libre-échange entre les Etats-Unis, la Canada et le Mexique (Aléna), actuellement en cours de renégociation.

Le repli de quelques poids lourd de la cote pesait aussi sur les indices, en particulier Amazon (-3,79%). M. Trump a de nouveau pris pour cible le géant du commerce en ligne samedi en dénonçant ses pratiques fiscales et son usage de la poste américaine, pour la deuxième fois en trois jours.

Tesla était aussi à la peine (-6,99%) après avoir indiqué samedi que son système de pilotage automatique "Autopilot" était activé lors d'un accident mortel le 23 mars en Californie, un fait qui vient accentuer les craintes sur les risques associés au développement des voitures du futur.

- Piratage de cartes bancaires -

Facebook, qui a perdu près de 14% au cours des deux dernières semaines, se repliait encore lundi (-2,15%). Dans une interview son patron Mark Zuckerberg a estimé qu'il faudrait sans doute "quelques années" pour régler les problèmes apparus à l'occasion de la révélation de l'affaire Cambridge Analytica.

Autre problème de données informatiques: le groupe Hudson's Bay (-5,07%) a confirmé dimanche que les coordonnées bancaires de clients dans certains de ses magasins Saks Fifth Avenue et Lord & Taylor en Amérique du Nord avaient été piratées. Selon le cabinet Gemini Advisory, les données de plus de 5 millions de cartes de paiement sont potentiellement concernées.

Rare valeur du jour dans le vert, l'assureur santé Humana bondissait de 6,68%. Selon le Wall Street Journal, l'entreprise discute actuellement avec le géant de la distribution Walmart d'une éventuelle fusion ou d'une alliance stratégique.

En attendant la parution vendredi du rapport mensuel sur l'emploi, toujours très attendu, les indicateurs du jour étaient mitigés: les dépenses de construction aux Etats-Unis ont augmenté moins que prévu en février selon le département du Commerce tandis que l'activité dans le secteur manufacturier a légèrement ralenti son rythme de progression en mars selon un indice de l'association professionnelle ISM.

Le marché obligataire se tendait: le taux d'emprunt à 10 ans des Etats-Unis montait à 2,764% contre 2,739% à la précédente clôture et celui à 30 ans à 2,997% contre 2,974%.

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