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Wall Street, sans élan, perd du terrain

La Bourse de New York reculait légèrement peu après une ouverture près de l'équilibre, les courtiers se plaçant en retrait faute d'indicateurs significatifs ou d'avancées concrètes dans les négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine.

Vers 15H20 GMT, l'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, cédait 0,16%, à 25.764,62 points. L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, reculait de 0,41%, à 7.545,19 points. L'indice élargi S&P 500 perdait quant à lui 0,31%, à 2.780,87 points.

Wall Street avait terminé en légère baisse mardi à l'issue d'une séance très indécise, les investisseurs se lassant de ne pas voir plus de progrès dans les pourparlers sino-américains et digérant une série d'indicateurs en demi-teinte sur l'économie: le Dow Jones avait lâché 0,05% et le Nasdaq 0,02%.

Après un petit mouvement d'euphorie lundi dans le sillage d'informations de presse évoquant la conclusion imminente d'un accord commercial entre Washington et Pékin, "les marchés se sont rapidement engourdis faute d'éléments les poussant à s'engager avec conviction dans l'une ou l'autre direction", ont commenté les analystes de Deutsche Bank.

La réunion de la Banque centrale européenne jeudi et la diffusion du rapport mensuel sur l'emploi américain vendredi "ramèneront peut-être un peu d'énergie", ont-ils ajouté.

Les statistiques diffusées aux Etats-Unis mercredi ne semblaient pas suffire à agiter les courtiers.

Les autorités ont pourtant annoncé que le déficit commercial américain en 2018 s'était hissé à un niveau inédit en dix ans.

Le secteur privé aux Etats-Unis a, pour sa part, selon les données de l'enquête d'ADP, continué d'embaucher de façon soutenue en février, mais à un rythme ralenti par rapport au dynamisme de janvier.

- GE chute encore -

"Les investisseurs ne sont pas prêts à faire grimper encore les indices sans plus de preuves tangibles de progrès vers un accord commercial USA-Chine ou de preuves concrètes d'une amélioration de la santé de l'économie mondiale", a estimé de son côté Jasper Lawler, de LCG.

A cet égard, le dernier rapport de l'OCDE n'était pas très encourageant: selon l'Organisation de coopération et de développement économiques, la croissance de l'économie mondiale n'atteindra que 3,3% en 2019 à cause des tensions commerciales persistantes, des incertitudes politiques et d'une diminution continue de la confiance des entreprises et des consommateurs. Elle tablait encore en novembre sur une croissance à 3,5%.

Parmi les valeurs du jour, le groupe Johnson & Johnson prenait 0,09%. Le laboratoire Janssen, qui regroupe ses activités pharmaceutiques, a reçu le feu vert de l'agence américaine du médicament (FDA) pour la vente d'un médicament, commercialisé sous forme de spray nasal, censé soulager des patients adultes dont la dépression résiste aux molécules actuellement disponibles.

GE, qui avait déjà perdu 4,7% mardi, reculait encore mercredi de 4,35%. Son PDG, Larry Culp, a prévenu lors d'une conférence que les flux de trésorerie issus des activités industrielles de l'entreprise seraient négatifs en 2019.

La chaîne de magasins discount Dollar Tree montait de 1,90% après avoir fait part de résultats plus ou moins conformes aux attentes et annoncé son intention d'accélérer la transformation de son réseau en fermant notamment 390 magasins Family Dollar.

La chaîne de vêtements Abercrombie & Fitch s'envolait de 19,81% après la diffusion de résultats trimestriels supérieurs aux prévisions.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt sur la dette à dix ans évoluait à 2,701%, contre 2,717% mardi à la clôture, et celui sur la dette à 30 ans à 3,072%, contre 3,081% la veille.

  1. Nasdaq

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