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Wall Street temporise en attendant des annonces sur les taxes

Wall Street hésitait à la mi-séance jeudi, les investisseurs se plaçant en retrait en attendant plus de détails sur les taxes à l'importation défendues par Donald Trump, qui pourrait les promulguer dans la journée.

Vers 17H15 GMT, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, reculait de 0,34% à 24.716,67 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, prenait 0,05% à 7.400,22 points.

L'indice élargi S&P 500 perdait 0,11% à 2.723,68 points.

Les indices de la place new-yorkaise évoluent depuis plusieurs séances au gré des gros titres sur une mesure annoncée la semaine dernière par le président américain: des taxes à hauteur de 25% sur les importations d'acier et de 10% sur celles d'aluminium.

La promulgation formelle de ces taxes devrait intervenir jeudi, vers 15H30 locales (20H30 GMT).

Ce projet a provoqué une levée de boucliers aussi bien chez les partenaires commerciaux des Etats-Unis qu'au sein même du camp des Républicains américains et Donald Trump a nettement adouci le ton jeudi en promettant flexibilité et coopération avec les "vrais amis" des Etats-Unis dans l'imposition des taxes.

"On attend maintenant juste de savoir ce que le président va annoncer cet après-midi", a noté Peter Cardillo de First Standard Financial. "Même si des exemptions sont prévues, des représailles de la part de l'Europe ou de la Chine par exemple sont toujours possibles et le marché reste sur ses gardes."

Pour Christopher Low de FTN Financial, les courtiers de Wall Street sont aussi en train "de continuer à apprendre à décrypter le fonctionnement du président, qui fait des annonces énormes et ensuite bat en retraite pour des mesures plus mesurées et ciblées".

"Cela ne veut pas dire qu'ils sont à l'aise avec l'idée de nouvelles barrières douanières, mais juste qu'il sera sans doute plus facile pour eux de faire leur travail" en leur permettant de se focaliser sur une entreprise ou un secteur, a-t-il ajouté.

- BCE plus optimiste -

En début de séance, les indices ont aussi été aidés par les décisions de la Banque centrale européenne (BCE), qui a maintenu jeudi ses taux directeurs au plus bas mais a aussi renoncé à intégrer dans son communiqué la phrase, répétée à chaque réunion depuis décembre 2016, prévoyant "d'accroître" si nécessaire son vaste programme de rachats d'actifs.

"Les participants au marché savent bien que Draghi et la BCE sont prêts à faire plus si besoin, mais le changement de mots dans le communiqué peut être perçu comme un signal implicite sur le fait que la BCE y voit une promesse devenue inutile au vue de l'amélioration des conditions économiques dans la zone euro", a estimé M. O'Hare.

Le marché obligataire se détendait: le taux d'emprunt à 10 ans des Etats-Unis reculait à 2,846% contre 2,883% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,112% contre 3,150% à la précédente clôture.

Le groupe d'assurance santé Cigna chutait de 10,64% après l'annonce du rachat d'Express Scripts Holding (+9,47%), prestataire de services pharmaceutiques, pour environ 67 milliards de dollars.

La chaîne de supermarchés Kroger tombait de 12,77%. Le groupe a fait part de résultats en ligne avec les attentes mais ses prévisions ont déçu.

Le spécialiste de la distribution en gros Costco baissait lui de 1,97% après des résultats en dessous des anticipations.

Sur le front des indicateurs, les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont augmenté un peu plus fortement que prévu après avoir atteint leur plus bas niveau depuis 1969 la semaine précédente.

Le gouvernement publiera vendredi les chiffres officiels de l'emploi pour février. Les analystes s'attendent à ce que le taux de chômage perde un dixième de point de pourcentage pour tomber à 4%.

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