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Wall Street termine en ordre dispersé après l'accord entre Washington et Ottawa

Wall Street, qui avait entamé la séance sur les chapeaux de roues lundi après l'accord de libre-échange conclu entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique, a perdu de sa vigueur en cours de journée et finalement terminé sur une note mitigée.

L'indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, a gagné 0,73%, à 26.651,21 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a cédé 0,11%, à 8.037,30 points.

Il a notamment pâti du repli de Facebook (-1,23%), qui a fait part vendredi d'un piratage massif ayant affecté environ 50 millions d'utilisateurs. Le groupe pourrait, selon le Wall Street Journal, se voir infliger par l'Union européenne une amende montant jusqu'à 1,63 milliard de dollars.

L'indice élargi S&P 500 a progressé de 0,36%, à 2.924,59 points.

Les courtiers de Wall Street ont accueilli chaleureusement le compromis annoncé dimanche soir ouvrant la voie à un nouvel accord de libre-échange pour l'Amérique du nord. Nommé Accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC), il doit remplacer l'actuel traité datant de 1994, l'Aléna.

C'est l'accord commercial "le plus important de l'histoire des Etats-Unis", a assuré le locataire de la Maison Blanche, Donald Trump.

"Même si les négociations avec la Chine restent toujours en suspens, l'accord conclu dimanche soir éloigne une bonne partie des incertitudes liées à la crainte d'une guerre commerciale tous azimuts", a reconnu Bill Lynch, de Hinsdale Associates.

L'avancée des indices était d'autant plus marquée lundi qu'il s'agissait de la première séance du mois, et du trimestre, qui voit généralement l'argent affluer après la clôture des comptes précédents.

Mais les taux d'emprunts sur le marché obligataire continuent d'augmenter, le pétrole a encore grimpé à son plus haut niveau depuis 2014 et certains indicateurs américains commencent à montrer des signes d'essoufflement, a remarqué Matt Miskin, de John Hancock.

"Même si la croissance est encore solide (aux Etats-Unis), certains commencent à s'inquiéter de la voir ralentir au niveau mondial", a-t-il avancé.

- Valse des patrons -

La séance a aussi été marquée lundi par les bonnes performances de Tesla (+17,35%) et General Electric (+7,09%).

Le fabricant de voitures électriques a négocié un accord ce week-end avec le gendarme des marchés financiers prévoyant qu'Elon Musk conserve la direction des opérations de l'entreprise.

General Electric a de son côté annoncé la nomination surprise d'un nouveau PDG, choisi pour tenter de redresser le mastodonte américain, en difficulté depuis deux ans.

Le laboratoire pharmaceutique Pfizer, qui a aussi fait part de l'arrivée d'un nouveau patron, Albert Bourla, en remplacement de Ian Read, à partir du 1er janvier 2019, s'est apprécié de 0,45%.

La chaîne CBS a reculé de 2,94%. Le groupe a indiqué vendredi soir faire l'objet d'une enquête de la part des autorités de l'Etat et de la ville de New York concernant les accusations d'abus et harcèlement sexuel portées à l'encontre de son ancien patron, Leslie Moonves.

Le groupe industriel Honeywell est monté de 1,15% après l'annonce du rachat, pour 425 millions d'euros, de l'entreprise allemande Transnorm spécialisée dans l'automatisation des entrepôts.

Le câblo-opérateur Comcast a gagné 0,31% après avoir fait part de son intention de suspendre son programme de rachat d'actions en 2019 afin d'accélérer la réduction de l'endettement lié au récent rachat, pour 30 milliards de livres, de la télévision européenne Sky.

Le marché obligataire se tendait nettement: le taux d'intérêt sur la dette à 10 ans des États-Unis montait vers 20H30 GMT à 3,088%, contre 3,061% vendredi à la clôture, et celui à 30 ans à 3,235%, contre 3,206% à la précédente fermeture.

  1. NYSE

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