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Wall Street termine en ordre dispersé, les banques se distinguent

Wall Street a fini en ordre dispersé mercredi, les valeurs bancaires profitant à plein régime d'une forte tension sur les taux d'intérêt tandis que les craintes liées à la guerre commerciale continuaient à s'estomper.

Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, a pris 0,61% à 26.405,76 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a perdu 0,08% à 7.950,04 points.

L'indice élargi S&P 500 a progressé de 0,13% à 2.907,95 points.

"Si le marché croyait vraiment aux sanctions (douanières entre Pékin et Washington, NDLR), il ne réserverait pas le même traitement aux entreprises directement liées à la Chine à l'image de Caterpillar" qui a bondi de 2,48%, a commenté Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

Peu après une nouvelle vague de tarifs douaniers que se sont imposé Washington et Pékin, les marchés accordaient peu d'importance à la guerre commerciale dans la mesure où les entreprises américaines ont "déjà effectué leurs commandes pour Noël" et seront de ce fait peu touchées à court terme par les sanctions, a souligné M. Volokhine.

Libéré de ces craintes, le marché a pu profiter d'un bond des valeurs bancaires à l'image de JPMorgan Chase (+2,90%), Goldman Sachs (+2,92%) ou Bank of America (+2,62%).

Ces sociétés ont été dynamisées par une poursuite de la hausse sur les taux d'intérêt américains, le rendement sur les bons du Trésor à 10 ans montant à 3,074%, contre 3,055% mardi à la clôture, et celui à 30 ans à 3,221%, contre 3,201% à la précédente fermeture, au plus haut depuis mai.

Entre la baisse des valeurs technologiques et la hausse des valeurs bancaires, la séance "montre un changement de stratégie des investisseurs qui se tournent vers les entreprises ayant prouvé leur potentiel, et délaissent un peu les entreprises de croissance", a expliqué M. Volokhine.

Le secteur technologique "a été le secteur le plus performant cette année" et désormais "les actions sont assez chères", a rappelé Bill Lynch de Hinsdale Associates.

La séance a également été marquée par le bond -- jusqu'à 93% -- de l'action du producteur canadien de cannabis Tilray dont les échanges ont été interrompus cinq fois pour cause de volatilité trop élevée.

"C'est complètement fou, dans la journée on a atteint la capitalisation boursière de Renault", remarque M. Volokhine. "Cela montre qu'il y a encore de la place pour la spéculation effrénée à Wall Street".

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