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XV de France: Guirado revient sur la pointe des pieds

Le capitaine du XV de France Guilhem Guirado retrouve le maillot bleu et son statut de titulaire samedi à Edimbourg, à un mois de la Coupe du monde et alors que son remplaçant Camille Chat s'est montré à son avantage, en son absence, lors de la manche aller face à l'Ecosse samedi dernier à Nice (32-3).

On l'avait presque oublié. Des 37 joueurs qui se préparent ensemble depuis début juillet, c'était le seul - ordre du staff - exempté d'entretien à la presse. Une exception qui a pris fin lors du point-presse d'avant-match du capitaine, vendredi à Murrayfield, où le talonneur (33 ans, 68 sélections) est enfin sorti de l'ombre, trois mois après son dernier match avec Toulon.

"Quand on fait une +prépa+ d'un mois et demi à courir, même s'il y a eu beaucoup de rugby, le match, c'est une autre marche. J'étais très déçu la semaine dernière mais quand j'ai vu l'état d'esprit (des joueurs), j'ai eu envie de communier avec eux", a déclaré le Catalan, forcé par une douleur aux côtes d'assister en spectateur au succès de ses troupes à Nice.

Lesquelles ont été commandées par le pilier gauche Jefferson Poirot, adepte d'un capitanat "participatif" et qui a assuré l'intérim en toute décontraction. De quoi faire oublier le patron? "J'ai beaucoup échangé avec Jeff pour préparer ce match", répond Guirado, dont le rôle avait été remis en question en février après la correction reçue en Angleterre (44-8).

Le navire avait tangué mais Guirado avait tenu bon, conforté par le sélectionneur Jacques Brunel et épaulé par un conseil des sages mis en place pour une meilleure communication interne. Mais si son leadership dans le groupe ne fait aucun doute, ce n'est pas le cas de sa présence sur le terrain, à un mois du Mondial au Japon (20 septembre - 2 novembre).

- Les côtes, problème récurrent? -

D'abord, sa douleur aux côtes rappelle la fracture subie en Italie en mars et qui l'avait poussé à patienter un mois. Problème récurrent? Le néo-Montpelliérain n'y voit "rien d'alarmant. C'est petit coup reçu à l'entraînement, on n'a pas voulu prendre de risques", balaye-t-il.

Ensuite, Chat a livré une prestation aboutie en son absence et le N.3, Peato Mauvaka, a fait ses premiers pas en sélection. "Forcément, Camille a acquis énormément d'expérience, il l'a montré la semaine dernière. Peato a fait une grosse saison, et il y en a d'autres derrière à pousser. J'ai toujours fonctionné comme ça, avec une forte concurrence. Cela m'a permis d'élever mon niveau, de me dépasser", positive l'ex-Toulonnais.

Brunel couchera évidemment son nom le 2 septembre sur sa liste définitive de 31 joueurs. Mais Guirado sait que personne n'est irremplaçable chez les Bleus, a fortiori depuis juin et l'éviction de son ex-coéquipier au RCT et ami Mathieu Bastareaud de la liste initiale.

- Des nouvelles de "Basta" -

Sacrifié sur l'autel de la vitesse, nouveau credo de l'encadrement, le centre a vu sa carrière internationale se terminer brutalement alors que Brunel en avait fait un cadre, allant jusqu'à le nommer capitaine en remplacement de Guirado, forfait pour le déplacement à Cardiff en clôture du Tournoi 2018.

"Je suis passé à autre chose, j'ai pu découvrir des nouveaux", dit Guirado à propos de la non-sélection de son compère. "Ce sont des moments particuliers et difficiles à vivre mais il faut aller de l'avant et éviter de poser des questions sur le passé", ajoute le talonneur, qui prend des nouvelles de Bastareaud "quasiment tous les jours".

"Le plus important, c'est l'avenir et encore plus le match de demain" estime Guirado, qui n'a pas dit s'il mettrait fin à sa carrière internationale après le Japon, sa troisième Coupe du monde.

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