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XV de France: Serin a "pris du recul" sur son recul

Le demi de mêlée Baptiste Serin, titulaire avec le XV de France lors du Tournoi des six nations 2017 mais absent de l'ouverture de l'édition 2018 samedi contre l'Irlande (13-15), a "pris du recul" sur son recul dans la hiérarchie, a-t-il expliqué mardi à Marcoussis.

"Ce n'est pas facile, quand on est mis sur un piédestal pendant un ou deux ans comme je l'ai été et que, juste après, on redescend un peu aux oubliettes, il faut être fort mentalement", a déclaré le N.9 de Bordeaux-Bègles (23 ans, 16 sél.) en conférence de presse.

Révélation de la tournée de juin 2016 en Argentine, ses deux premières sélections, le Landais, originaire de Parentis-en-Born, était devenu le choix N.1 de l'ex-sélectionneur Guy Novès lors du Tournoi 2017, titulaire lors des cinq rencontres, associé à l'ouvreur Camille Lopez.

Mais Serin n'a pas convaincu lors des tests de novembre et le nouveau sélectionneur Jacques Brunel, successeur de Novès, lui a préféré Morgan Parra, Maxime Machenaud et Antoine Dupont dans la liste initiale annoncée mi-janvier.

"Si tu ne joues pas, si tu te blesses un peu, si tu es un peu moins performant... Quand Jacques (Brunel) m'a appelé pour me le dire, j'avais pris du recul par rapport à la chose", a encore dit le joueur à propos de sa non-convocation initiale.

"J'aurais été bon pendant le début de la saison, j'aurais joué tous les matches avec Bordeaux, ç'aurait été différent, j'aurais été plus énervé. Là, la déception est toujours présente parce que tu es un compétiteur, mais j'en ai gardé un peu", a-t-il ajouté.

Serin a finalement été appelé après le forfait de Parra et pourrait retrouver le terrain dimanche en Ecosse après celui de Dupont, victime d'une rupture des ligaments croisés antérieurs du genou droit contre l'Ecosse. Il sera en concurrence avec Machenaud et le Lyonnais Baptiste Couilloud, convoqué à la place de Dupont.

"On est persuadé qu'on peut faire quelque chose à chaque match", a affirmé le N.9 bordelo-béglais à propos du nouveau départ des Bleus sous Brunel.

"C'est quelqu'un qui croit en nous", a-t-il dit à propos de son ex-manager à l'UBB, auprès duquel il ne se sent pas favorisé. "Il me connaît de A à Z mais je n'ai pas la même approche avec lui. Ce n'est pas le même niveau. En club, on se voit tous les jours. (A Marcoussis,) il y a une distance naturelle qui se fait. Il n'a plus le même statut."

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