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4 mois après l'effondrement du Pont Morandi en Italie, des habitants n'ont toujours pas pu rentrer chez eux: "Une profonde tristesse"

Il y a exactement quatre mois, le Pont Morandi de Gênes s'est effondré. 43 personnes sont décédées dans la tragédie. Quatre mois plus tard, des centaines d'habitants n'ont pas encore pu réintégrer leur maison.

Marco habite Gênes depuis toujours. Depuis l'effondrement du pont Morandi, son domicile est devenu inaccessible. En trois mois et demi, il n'a pu s'y rendre qu'à trois reprises, durant deux heures. Pas une minute de plus. "J'ai le sentiment d'une profonde tristesse. Parce que ce n'était uniquement chez moi mais aussi chez mes parents. Je suis né ici. J'ai 61 ans. Je jouais ici dans ce jardin, dans ses rues quand j'étais petit", nous confie-t-il. 

Il y a quatre mois, nous rencontrions Guisy. Quelques heures après la catastrophe, elle passait sa première nuit dehors. "Ma fille hurlait 'Le pont s'est écroulé, fuyons!'. Et nous avons fui", nous avait-elle indiqué.

Aujourd'hui, rien n'a littéralement changé. Les déplacés se retrouvent dans des tentes improvisées. Ils sont toujours plus de 600. "C'est une grande famille. Et moi, je suis la grand-mère", explique-t-elle. Régulièrement, ces habitants du quartier mangent ensemble. Ici, le plus important est de garder le contact, de s'unir pour passer l'une des étapes les plus dures de leur vie.

"Juste après l'effondrement, nous n'étions pas conscients de la gravité de ce qu'il s'est passé. Nous avons fui. On s'est échappés avec des sandales et quelques affaires", souffle Guisy. 

A 10 jours de Noël, le sentiment est particulier. Ces habitants ne passeront pas le réveillon chez eux cette année. Ils s'organisent donc et décorent leur tente. Pendant ce temps à l'extérieur, une partie du pont Morandi surplombe le quartier, toujours debout, pendu dans le vide, à plus de 40 mètres de haut. 

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