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A San José, les "Genèses" du sculpteur Jorge Jimenez Deredia

Plus de 40 ans après son installation en Italie, le sculpteur costaricien Jorge Jimenez Deredia revient au pays natal avec l'exposition pendant cinq mois dans les rues et places du centre de San José de 27 sculptures monumentales, dont des "Genesis" (Genèses) inspirées de la sculpture précolombienne.

Le plus célèbre artiste vivant du Costa Rica, âgé de 64 ans, a inauguré l'exposition mercredi en évoquant le "choc" émotionnel qu'avaient produit sur lui, lorsqu'il était encore enfant, les sphères mégalithiques précolombiennes issues des peuples indigènes du sud du Costa Rica.

"Je suis parti il y a 43 ans, et si j'ai fait quelques petites expositions au Costa Rica, je n'avais jamais, jusqu'à aujourd'hui, fait une grande exposition comme celles que j'ai faites dans d'autres villes, comme Rome ou Mexico, a déclaré le sculpteur.

"Et bien sûr, une exposition de cette taille revêt une signification émotionnelle énorme. C'est comme se mettre à nu dans son pays", a-t-il ajouté.

Jorge Jimenez Deredia a souligné que toute son oeuvre s'inspire des sphères précolombiennes de l'ethnie Boruca. Ces sculptures énigmatiques, vieilles de plusieurs milliers d'années, dont plusieurs sont exposées au Musée national de San José, ont donné naissance, sous le ciseau de l'artiste, à des oeuvres tout en rondeurs telluriques et sensuelles, en marbre, en bronze et en granit.

Les sphères boruca, insiste-t-il, transmettent une vision bien différente des structures pyramidales des autres civilisations précolombiennes, aztèques ou mayas : "mon oeuvre, c'est la sphère précolombienne décodée pour le troisième millénaire", dit-il.

L'artiste costaricien a établi depuis 1976 son atelier à Carrare, en Italie. En 2000, il a réalisé, sur une commande du pape Jean Paul II, la statue de Saint Marcellin Champagnat, devenant ainsi le premier artiste non-européen à avoir une oeuvre dans la Basilique Saint-Pierre de Rome.

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