Accueil Actu

Allemagne: perpétuité pour un jeune de 20 ans, auteur d'un double meurtre brutal

La justice allemande a condamné mercredi à la prison à vie un Allemand de 20 ans pour un double meurtre d'une rare brutalité, notamment celui d'un enfant de neuf ans dont il s'était vanté sur le Darknet.

Le Tribunal de Bochum (ouest) a assorti son verdict de "circonstances aggravantes", réclamées par le Parquet pour un "meurtre sans mobile de deux jeunes gens complètement innocents".

Un condamné à perpétuité en Allemagne peut demander sa libération au bout de 15 ans. Mais si des circonstances aggravantes sont constatées, une telle remise en liberté est pratiquement exclue.

La défense n'avait pas fait de demande concrète, mais plaidé pour un recours au droit pénal des mineurs, plus clément, invoquant un retard de maturité de Marcel Hesse.

"Il passait le plus clair de son temps devant un ordinateur, jouait aux jeux vidéo les plus violents et, quand il sortait, il frappait des arbres avec une épée en bois", avait raconté son avocat Michael Emde.

L'accusé était passé aux aveux, par la voix de son avocat.

Pendant les quatre mois et demi de son procès, il ne s'est exprimé à aucun moment, n'a montré aucun signe de regret.

Début mars 2016, il s'était lui-même livré à la police après une cavale de trois jours puis avait avoué ses crimes. L'affaire avait suscité beaucoup d'émotion en Allemagne.

Présenté comme un "solitaire", le jeune homme s'était vanté sur le "Darknet" (internet clandestin) d'avoir poignardé à mort son petit voisin de neuf ans, avant de prendre la fuite.

Le corps de l'enfant -lardé de 52 coups de couteau- avait été retrouvé dans la cave du suspect à Herne (ouest).

Il avait ensuite avoué à la police avoir poignardé -à 68 reprises cette fois- un homme de 22 ans, une vieille connaissance chez qui il avait passé la nuit.

Des photos du corps des deux victimes étaient momentanément apparues sur le net, provoquant l'horreur et la peur à Herne.

Concernant les mobiles, le procès n'a rien révélé de nouveau. Le parquet avait évoqué "un désir de tuer" et "un besoin d'assouvir son propre sadisme".

En mars, le jeune homme avait expliqué son acte par sa frustration après le rejet d'une candidature pour entrer dans l'armée allemande et par la peur de perdre son accès à internet en raison d'un prochain déménagement.

À lire aussi

Sélectionné pour vous