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Le président du parlement de Wallonie, André Antoine, était l'invité de Bel RTL ce matin. Il a affirmé qu'il ne sera "pas possible de respecter l'ultimatum" de l'UE concernant la signature de la Belgique au Traité de libre-échange UE/Canada, le CETA et s'en est pris vertement à la Commission européenne, dont il dénonce l'attitude et les pressions.
Le président du conseil européen, Donald Tusk, avait donné dimanche jusqu'à lundi soir à la Belgique pour dire si oui ou non elle était en mesure de signer le Traité de libre-échange à la cérémonie prévue jeudi à Bruxelles.
Le député centriste appelle les auteurs du traité à mettre de l'ordre dans la "marmelade de textes" qui le composent, entre le traité lui-même, ses nombreuses annexes et ses déclarations interprétatives, les échanges de courrier, etc. "Ça n'est pas sérieux", a-t-il ajouté. Selon lui, un travail de codification s'impose.
Pourquoi l'Europe n'a-t-elle pas anticipé le refus wallon?
André Antoine a chargé la Commission européenne, sur qui il rejette la faute, puisqu'ils n'ont pas négocié avec la Wallonie avant ce mois-ci alors qu'ils savaient depuis avril que la réponse serait "non" et qu'on se dirigeait donc vers un blocage. "C'est à ne plus rien y comprendre dans l'attitude de la Commission européenne. Le 27 avril de cette année, nous avons pris une résolution extrêmement détaillée après 2 ans de travaux où nous avons notamment écouté la Commission, (...) le monde des affaires mais aussi celles et ceux qui étaient contre le CETA. Et nous leur avons dit: ce n'est pas possible. Je me suis rendu fin septembre au forum de l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce, ndlr) à Genève pour dire à Cecilia Malmström (Commissaire européenne au commerce, ndlr) que s'il n'y a pas des changements radicaux, RADICAUX, ce sera non."