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Asile et migration - L'Italie confirme vouloir réduire ses versements à l'UE

(Belga) Le vice-Premier ministre italien Luigi Di Maio a confirmé vendredi son intention de réduire la contribution de l'Italie au budget de l'Union européenne, faute d'accord à Bruxelles sur le sort de migrants bloqués sur un navire italien.

"L'Union européenne a décidé de tourner le dos à l'Italie encore une fois", a écrit M. Di Maio sur sa page Facebook, ajoutant que son pays n'avait alors pas d'autre choix que de "prendre de manière unilatérale, une mesure compensatrice". "Nous sommes prêts à réduire les fonds que nous donnons à l'Union européenne", a-t-il ajouté, soulignant que l'Italie n'accepterait plus d'être "humiliée". M. Di Maio, leader du Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème) est suivi sur ce point par l'autre chef de file de la majorité gouvernementale, le vice-Premier ministre Matteo Salvini, patron de la Ligue (extrême-droite). "Si en Europe, ils font semblant de ne pas comprendre, étant donné que nous payons abondamment, on fera ce qu'il faut pour payer un peu moins", a déclaré vendredi soir M. Salvini, interrogé par une radio italienne. M. Di Maio avait donné aux européens jusqu'à vendredi, jour prévu d'une réunion informelle à Bruxelles sur la question migratoire, avant de confirmer ses menaces. "Ils veulent les 20 milliards payés par les citoyens italiens ? Qu'ils démontrent de le mériter et qu'ils prennent en charge un problème que nous ne pouvons plus affronter seuls. Les frontières de l'Italie sont celles de l'Europe", a encore écrit M. Di Maio. La réunion qui s'est tenue vendredi à Bruxelles au niveau des haut-fonctionnaires, intervient plus d'une semaine après le sauvetage de 190 migrants, du 15 au 16 août dernier en Méditerranée, par le Diciotti, navire des garde-côtes italiens. Ce dernier est à quai depuis lundi soir dans le port de Catane en Sicile avec encore environ 150 migrants à bord, les autres, dont une trentaine de mineurs, ayant été autorisés à débarquer. M. Salvini a confirmé vendredi soir qu'aucun autre ne serait autorisé à débarquer tant qu'une solution européenne ne serait pas trouvée. (Belga)

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