Accueil Actu

Au NOM de la Macédoine qui oppose Grecs et Macédoniens: des milliers d'opposants défilent dans les rues de Skopje

Plusieurs milliers d'opposants à un compromis avec la Grèce sur le nom de la Macédoine ont manifesté mardi à Skopje, capitale de l'Ancienne république yougoslave de Macédoine (ARYM), telle qu'elle est reconnue par l'ONU.

Par un froid glacial, scandant "Vive la Macédoine", les manifestants rassemblés à l'appel de plusieurs ONG brandissaient des drapeaux macédoniens.

Ils ont réclamé aux autorités de mettre un terme aux négociations en cours entre Athènes et Skopje visant à aboutir à un compromis et surmonter la querelle qui oppose les deux pays depuis la proclamation de l'indépendance de cette ex-république yougoslave en 1991.

"Le nom de l'Etat doit rester inchangé", a lancé l'écrivain macédonien Eftim Kletnikov à la foule rassemblée devant les locaux de la délégation de l'Union européenne à Skopje.

A la mi-février, l'UE s'était déclarée "très confiante" dans la possibilité de régler d'ici juillet la dispute entre Athènes et Skopje.

La Macédoine étant une région géographique du nord de la Grèce, Athènes considère que ce nom fait partie de son patrimoine culturel et craint des visées de Skopje sur cette province frontalière considérée comme le centre de l'empire d'Alexandre le Grand (IVe siècle avant JC).

Début février, le Premier ministre macédonien Zoran Zaev s'était dit prêt à accepter "une désignation géographique pour le nom". Ce pourrait être, selon la presse locale, "Haute-Macédoine", "Macédoine du Nord", "Macédoine-Skopje".

Des dizaines de milliers d'opposants grecs au compromis sur le nom de la Macédoine avaient manifesté le 4 février à Athènes.

En raison du véto grec, ce conflit ferme la porte de l'Union européenne et de l'Otan à la Macédoine. Skopje compte sur un règlement de cette querelle pour débloquer ses négociations d'adhésion à l'UE.

À lire aussi

Sélectionné pour vous