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Biathlon: le parquet autrichien confirme des soupçons de corruption en lien avec la Russie

Le parquet financier de Vienne, qui pilote le volet autrichien de l'enquête visant la Fédération internationale de biathlon (IBU) et son président le Norvégien Anders Besseberg, a confirmé jeudi mener des investigations basées sur des soupçons de "corruption" et de "tromperie aggravée" en lien avec la Russie.

Le parquet "mène une enquête en lien avec des accusations visant des fonctionnaires de l'IBU ainsi que des encadrants et des sportifs du l'équipe russe de biathlon", selon un communiqué.

Les "accusations de corruption" portent notamment sur le fait que l'IBU n'aurait "pas réagi de façon appropriée, par exemple par des exclusions, à des cas de soupçons de dopage qui lui ont été signalés par l'Agence mondiale anti-dopage (AMA)", précise le parquet.

Selon cette source, "des pots-de-vin à hauteur de 300.000 dollars auraient été proposés et/ou acceptés" à ce sujet.

Les faits présumés remontent jusqu'en 2012, a indiqué le parquet financier, selon qui ce délit est passible de cinq années d'emprisonnement.

L'enquête porte également sur des faits de dopage présumés durant les Mondiaux de biathlon de Hochfilzen (Autriche) en février 2017, a-t-il ajouté.

Le parquet, qui a mené mardi une perquisition au siège de l'IBU à Salzbourg, dans l'ouest de l'Autriche, parallèlement à une autre descente effectuée en Norvège, n'a pas cité de noms de personnes impliquées.

Mis en cause par l'AMA, M. Besseberg, 72 ans, est soupçonné d'avoir caché des cas de dopage de sportifs russes. Il a démissionné jeudi des fonctions qu'il occupait à la tête de l'IBU depuis sa création en 1993, a annoncé l'Union.

La secrétaire générale de l'IBU, l'Allemande Nicole Resch, 42 ans, également mise en cause dans ce dossier, a pour sa part été "provisoirement suspendue".

Mercredi, dès la révélation des perquisitions de la veille, le quotidien français le Monde avait révélé les détails d'un rapport confidentiel de l'AMA de fin 2017 avérant une "corruption (afin) de protéger les athlètes russes dopés".

Contactée par l'AFP, l'AMA avait confirmé avoir mené "une enquête sur les activités de l'IBU" et avoir pris contact "avec les polices autrichiennes et norvégiennes, tout comme Interpol".

L'IBU a assuré prendre le dossier "extrêmement au sérieux" et "coopérer pleinement" avec l'enquête.

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