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Brexit: les scénarios

Après le refus du président de la Chambre des communes de soumettre à nouveau au vote des députés l'accord de sortie de l'UE négocié par la Première ministre Theresa May, quels sont les scénarios du Brexit, à 11 jours de la date de sortie?

- Brexit reporté -

Si elle veut éviter une sortie de l'UE sans accord le 29 mars, Theresa May va devoir aller quémander un report du Brexit aux Européens, réunis en sommet les 21 et 22 mars à Bruxelles.

Mais l'UE a prévenu que toute prolongation devra être dûment justifiée et acceptée à l'unanimité par les 27.

Le président du Conseil européen Donald Tusk les a invités à être prêts à accorder "une longue prolongation" au Royaume-Uni s'il "accepte de repenser sa stratégie et parvient à dégager un consensus autour de celle-ci".

En l'état, cela signifierait un report de plusieurs mois, au-delà du 30 juin, ce qui contraindrait le Royaume-Uni à organiser des élections européennes fin mai.

- Brexit sans accord -

Le Parlement a rejeté cette hypothèse lors d'un vote le 13 mars mais un Brexit sans accord reste une option par défaut, si aucun terrain d'entente n'est trouvé entre Britanniques, ou aussi avec l'UE.

En cas de "no deal", le Royaume-Uni mettrait fin, du jour au lendemain, à 46 ans d'appartenance à l'UE, quittant le marché unique et l'union douanière sans période de transition.

Ce scénario redouté par les milieux économiques causerait d'importantes perturbations dans les échanges entre le Royaume-Uni et l'UE. De nombreux députés s'élèvent contre une telle issue, mais certains fervents défenseurs du Brexit jugent qu'"une absence d'accord vaut mieux qu'un mauvais accord".

Pour atténuer une rupture brutale, le gouvernement a annoncé qu'il supprimerait temporairement les droits de douane sur 87% des importations.

Et les pays européens ont eux aussi intensifié leurs préparatifs devant une telle éventualité.

- Second référendum ou élections législatives -

Réclamée par quelques dizaines de parlementaires europhiles, l'option d'un second référendum a été rejetée la semaine dernière par la Chambre des communes. Il n'est pas exclu qu'elle finisse par y revenir, en particulier en cas de blocage prolongé. Le chef de l'opposition, le travailliste Jeremy Corbyn, lui a récemment apporté son soutien, mais du bout des lèvres.

Theresa May a elle toujours refusé d'envisager une nouvelle consultation des Britanniques. Ce qui signifie qu'il faudrait un report du Brexit couplé à un changement de gouvernement ou à de nouvelles élections pour qu'elle ait lieu.

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