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Brexit, les scénarios

La Première ministre britannique Theresa May a proposé mardi aux députés de voter sur un "nouvel accord de Brexit", tentant ainsi de sortir de l'impasse le processus de sortie de l'UE, repoussé à plusieurs reprises.

Voici les scénarios possibles:

- Sortie avec accord le 31 juillet

Theresa May va présenter dans la semaine du 3 juin aux députés son projet de loi sur le Brexit, version révisée et complétée comprenant le Traité de retrait conclu avec Bruxelles que les députés ont déjà rejeté à trois reprises.

Au cas improbable où les députés adopteraient cette fois le texte via le projet de loi qui leur sera soumis, le Royaume-Uni pourrait alors quitter l'UE dès le 31 juillet avec un accord prévoyant une transition et amortissant le choc.

- Nouveau report du Brexit

Si les députés rejettent à nouveau en juin l'accord de sortie et qu'aucune solution n'est trouvée d'ici fin octobre, le Royaume-Uni pourrait demander à l'UE un nouveau report, puisque ni les députés britanniques, ni les Européens ne souhaitent une sortie sans accord.

Le Royaume-Uni a obtenu une prolongation jusqu’au 31 octobre au plus tard pour sortir de l'UE, alors que le Brexit devait avoir lieu le 29 mars.

Un "point d'étape" sur le Brexit est prévu lors d'un sommet européen fin juin.

- "No deal"

Ce scénario, redouté par les milieux économiques, signifierait une sortie sans transition de l'UE et les relations entre le Royaume-Uni et l'UE seraient alors régies par les règles de l'Organisation internationale du Commerce, le pays ayant quitté du jour au lendemain le marché unique et l'union douanière.

Si les députés rejettent pour la 4e fois l'accord de Brexit de Theresa May, les jours de la dirigeante conservatrice seront comptés et son successeur ne pourrait qu'être un partisan du Brexit. A lui (ou elle) de choisir à ce moment-là si il ou elle préfère un Brexit dur, permettant au pays de nouer ses propres accords commerciaux comme le soulignent ses tenants, ou si il ou elle veut à nouveau négocier avec l'UE --mais cette dernière a affirmé que le seul accord possible était celui conclu avec Theresa May.

L'UE et le Royaume-Uni ont intensifié ces derniers mois leurs préparatifs face à l'éventualité d'un no deal, d'autant plus crédible si le favori des militants conservateurs pour succéder à Mme May à la tête du Parti --et donc du gouvernement-- est le grand apôtre du Brexit Boris Johnson, ex-ministre des Affaires étrangères.

- Pas de Brexit

Un tel revirement peut hypothétiquement avoir lieu en cas de nouveau référendum qui renverserait le résultat de la première consultation.

L'option d'un second référendum a pourtant déjà été rejetée par les députés lors d'une série de votes au Parlement mi-mars.

Theresa May l'a remise sur le tapis pour appâter les partisans d'un maintien de l'UE dans le projet de loi qu'elle va présenter au vote début juin, espérant ainsi gagner leur soutien. Mais les chances qu'il soit finalement voté restent minces.

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