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Bulgarie: enquête sur la mort d'une étudiante Erasmus française

Une enquête est en cours en Bulgarie sur la mort d'une étudiante Erasmus française âgée de 23 ans, retrouvée pendue dans le centre de Lovetch, au nord-est de Sofia le 2 novembre, a indiqué dimanche une source policière à l'AFP.

"Je confirme qu'un tel cas a eu lieu, une enquête judiciaire est en cours", a déclaré dimanche une représentante du ministère de l'Intérieur.

La jeune femme a été retrouvée pendue dans un passage près du siège de l'administration régionale, en plein centre-ville, a indiqué à l'AFP un policier de Lovetch. Elle avait fait la fête la veille avec des amis dans une discothèque de cette ville, a-t-il ajouté.

Selon André Leborgne, maire délégué de La Mailleraye-sur-Seine, près de Rouen, où vit la famille de la jeune femme, cette dernière était connue pour son caractère "affirmé et son dynamisme", et n'était "pas du tout dépressive".

"J'ai été prévenu par la gendarmerie, elle-même informée par le consulat de Bulgarie, qui m'a annoncé un suicide par pendaison", a indiqué à l'AFP André Leborgne. "La famille est dans l'incompréhension, la maman ne croit pas du tout à la thèse du suicide, elle avait un lien très fort avec sa fille, qu'elle avait au téléphone tous les deux jours. Elle l'avait encore eu deux jours avant, rien ne laissait présager un tel acte, tout allait bien", a-t-il ajouté. Les parents se sont rendus sur place.

Au lendemain de l'incident, le parquet s'était borné d'annoncer la mort d'une jeune Française, "pendue avec un câble". Arrivée la veille avec un ami, elle s'était montrée de bonne humeur, selon des témoins avec lesquels elle avait passé la soirée, interrogés par la police.

La jeune femme faisait des études de sociologie à Besançon. Elle était partie en septembre pour un an à l'Université de Sofia, dans le cadre du programme Erasmus d'échanges universitaires. Elle travaillait notamment sur le sujet de la pauvreté, ce qui l'amenait à voyager dans le pays.

Le parquet a annoncé enquêter sur un meurtre ou sur un suicide.

"Des traces de violence n'ont pas été trouvées sur le corps" de la victime, a déclaré le porte-parole du parquet régional de Lovetch Kiril Petrov.

Une source hospitalière et une source policière interrogées dimanche par l'AFP ont laissé entendre que la version d'un suicide paraissait plus plausible.

"La police n'est pas chargée de l'enquête lorsqu'il ne s'agit pas d'un acte criminel, ni de violation de l'ordre public", a déclaré la représentante du ministère de l'Intérieur interrogée par l'AFP.

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