Accueil Actu

Puigdemont accuse l'UE de ne pas défendre les droits fondamentaux en Catalogne

L'indépendantiste catalan Carles Puigdemont a de nouveau sonné la charge lundi à Copenhague contre l'Union européenne qu'il accuse de ne pas défendre les droits fondamentaux en Catalogne.

Quittant pour la première fois Bruxelles depuis son exil volontaire le 30 octobre dans la capitale belge, M. Puigdemont a dénoncé devant des étudiants de l'université de Copenhague "les échecs" de l'UE face aux crises survenant en son sein ou à ses portes.

"L'UE a montré sa capacité à promouvoir la liberté, la démocratie, la prospérité et la protection sociale sur notre continent (...), mais nous constatons tous ses échecs à chaque crise", a-t-il lancé.

"Nous l'avons vu en Grèce, nous l'avons vu en Ukraine, nous l'avons vu avec les réfugiés et nous le voyons maintenant avec son incapacité à défendre les droits fondamentaux en Catalogne", a poursuivi le dirigeant séparatiste.

Destitué après la déclaration unilatérale d'indépendance proclamée le 27 octobre et sous le coup de menaces judiciaires en Espagne pour "rébellion", "sédition" et "malversations", M. Puigdemont a été officiellement désigné lundi candidat à la présidence de la Catalogne après la victoire des indépendantistes aux élections du 21 décembre.

Réélu député catalan, il cherche le moyen d'être investi à distance par le parlement régional. Depuis la capitale danoise, il a appelé Madrid à mettre fin "à la persécution" de la Catalogne et à trouver une solution "politique, pas pénale", à la crise.

Les indépendantistes reprochent aux institutions européennes d'avoir serré les rangs autour du gouvernement conservateur de Mariano Rajoy en soutenant l'unité de l'Espagne et sans critiquer trop ouvertement les violences policières qui ont émaillé le référendum d'autodétermination interdit organisé le 1er octobre par l'exécutif séparatiste.

Les Catalans, selon lui, "regardent avec force inquiétude certains développements autour des institutions de l'UE. Nous sommes pro-européens évidemment (...), nous sommes pour davantage d'intégration (européenne) mais seulement si cela renforce la démocratie et (garantit) une application uniforme du droit européen dans tous les pays membres", a-t-il affirmé au Danemark.

En novembre, il avait estimé que l'appartenance ou non à l'UE était une "décision que doit prendre le peuple de Catalogne".

À lire aussi

Sélectionné pour vous