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Catalogne: Mariano Rajoy réaffirme son opposition à l'indépendance

Le gouvernement espagnol est prêt à répondre à tout problème entraîné par ceux qui cherchent à "diviser" la Catalogne en plaidant pour sa séparation d'avec l'Espagne, a déclaré mardi son chef Mariano Rajoy, assurant que la région "ne sera pas indépendante".

"Dans l'éventualité où quelqu'un ferait des déclarations unilatérales sur des sujets qui violent la loi, cela serait une attaque frontale (...)", a prévenu Mariano Rajoy lors d'une conférence de presse à Madrid, dans sa plus directe référence au processus que les indépendantistes entendent lancer.

Les partisans d'une séparation du reste de l'Espagne de cette riche région de 7,5 millions d'habitants se sont alliés pour présenter une liste lors d'élections régionales le 27 septembre.

Son seul programme sera la mise en oeuvre d'une feuille de route vers l'indépendance dans les 18 mois, dans le cas où elle l'emporterait.

Raul Romeva, tête de liste de la coalition rassemblant notamment le président conservateur catalan Artur Mas et Oriol Junqueras, du parti de gauche indépendantiste ERC, a assuré lundi qu'en cas de tentative de blocage de ce processus par le gouvernement espagnol il y aurait même une accélération du processus et une déclaration unilatérale d'indépendance plus rapide que prévu.

"Ce serait une attaque frontale aux normes de cohabitation sans précédent dans les pays démocratiques civilisés" a encore déclaré mardi M. Rajoy.

"Le gouvernement ne le permettra pas", a-t-il ajouté: "Le gouvernement est prêt répondre à tout problème qui serait généré", a-t-il insisté.

"Que les Catalans soient tranquilles (...) la souveraineté nationale ne sera pas brisée. Qu'ils soient tranquilles car il n'y aura pas d'indépendance de la Catalogne", a-t-il encore déclaré.

Le gouvernement peut notamment recourir, dans un cas extrême, à un article de la Constitution débouchant sur une suspension du statut d'autonomie de la région.

"Cette possibilité existe dans la Constitution et par conséquent c'est l'une des alternatives auxquelles on peut avoir recours", a déclaré lundi le ministre de la Justice Rafael Catala, alors que la tension entre Madrid et l'exécutif indépendantiste catalan est montée en flèche à l'approche de l'échéance électorale de septembre.

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