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Certificat Covid européen: les enfants de parents exemptés de quarantaine devraient l'être aussi

Les enfants qui voyagent avec leurs parents ne devraient pas être mis en quarantaine si leurs parents en sont exemptés, a proposé lundi la Commission européenne, par la voix du commissaire à la Justice Didier Reynders. Elle demande aussi aux États membres d'exempter de test les enfants de moins de 6 ans.

Ces propositions sont présentées aux États membres pour actualiser les recommandations européennes sur la libre circulation en période de coronavirus, ainsi que pour une mise en œuvre la plus harmonisée possible du futur certificat Covid européen, attendu pour le 1er juillet. Ce document doit permettre à son détenteur de voyager plus aisément cet été dans l'UE, en prouvant soit qu'il a été pleinement vacciné, soit qu'il a subi un test négatif ou encore qu'il dispose d'une certaine immunité après s'être rétabli d'une contamination au coronavirus. L'exécutif européen propose de considérer tout candidat au voyage comme pleinement vacciné quatorze jours après avoir reçu sa dernière dose de vaccin (ou sa seule dose, dans le cas du vaccin Janssen de Johnson and Johnson. Pour les personnes pleinement vaccinées ou rétablies, la Commission propose aux États membres de n'imposer ni test ni quarantaine, quelle que soit leur provenance ou leur destination.

Pour les autres personnes, les mesures que pourraient prendre les États membres resteraient liées à la couleur du pays de provenance sur la carte européenne de la pandémie (carte ECDC). Ainsi, test et quarantaine resteraient recommandés pour les pays en rouge foncé ou à forte présence de variants. Les recommandations s'allègeraient si le voyageur vient d'une zone rouge (quarantaine possible sauf en cas de test négatif avant le départ), orange (test) ou verte (aucune restriction). Vu la diversité des délais liés aux tests parmi les Vingt-sept, la Commission propose aussi une uniformisation: un test PCR serait considéré valable pendant 72 heures, et un test rapide antigénique 48 heures. Comme la vigilance reste de mise vu les nouveaux variants, un mécanisme d'urgence doit permettre aux États confrontés à une détérioration rapide de leur situation épidémiologique de réintroduire des mesures restrictives, même pour les personnes vaccinées ou rétablies. Les restrictions qui doivent être appliquées, tels les tests ou quarantaines, restent de la responsabilité des États membres, en lien avec la situation spécifique de chaque pays. "Mais ce que nous préconisons, c'est que si certains États membres décident d'imposer des restrictions à la libre circulation, cette recommandation offre une clef de coordination pour assurer que ces décisions soient proportionnelles et non-discriminatoires pour tous les citoyens européens", a souligné Didier Reynders.

La Belgique s'était distinguée cet hiver en étant l'un des pays de l'UE à ne pas suivre les recommandations européennes lorsqu'elle avait interdit les voyages non-essentiels, au plus fort de la deuxième vague. Le Conseil (États membres), qui avait trouvé il y a quinze jours un pré-accord avec le Parlement sur le certificat Covid européen, doit encore se prononcer sur la proposition de recommandation avancée ce lundi par la Commission. Cette dernière espère que ce sera fait pour la mi-juin.

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