Accueil Actu

Ces Belges reviennent de l’ENFER GREC: "Nous sommes partis en courant, sans bagage, sans papier, sans chaussure"

Le bilan des incendies en Grèce est dramatique: il fait état ce mercredi matin de 76 morts et 187 blessés au moins. Les pompiers recherchent toujours des personnes qui pourraient être bloquées dans les maisons ou les voitures calcinées. Des vacanciers belges sont arrivés cette nuit à Bruxelles. C'est le soulagement pour eux qui ont du fuir leur hôtel.

Les drapeaux sont en berne jusqu'à vendredi en Grèce où trois jours de deuil national ont été décrétés suite aux violents incendies qui ont fait au moins 74 morts et 187 blessés. Un Belge originaire du Brabant flamand a été retrouvé mort. Le bilan est encore provisoire, car il y a encore des disparus. Le feu a évolué rapidement, attisé par des vents forts. Hier soir, vers minuit une vingtaine de Belges sont rentrés d'Athènes. Des vacanciers traumatisés comme le démontre le témoignage d’une touriste Belge et de son fils à l’aéroport de Zaventem. Elle raconte: "C’était comme dans un cauchemar. De la fumée, du feu, des gens qui courraient, des gens blessés, brûlés". Son fils, à ses côtés, ajoute: "C’était vraiment comme dans Walking dead" (NDLR : nom d’une série télévisée américaine).

"Tout s’embrasait"

La mère de famille, encore sous le choc poursuit: "Nous nous sommes serré les coudes. On a passé beaucoup de temps dans l’eau. Ça sentait très fort la fumée. On est sorti de la chambre pour voir ce qui s’y passait. Le feu atteignait déjà l’hôtel. Nous sommes partis en courant, sans bagage, sans papier, sans chaussure, sans rien. Il n’y avait pas de plage là où on était. Ce sont des rochers et des oursins partout. On a dû rester dans l’eau de 18h à 2h du matin. Les flammes venaient tout le temps vers nous. Tout s’embrasait. Les gens sortaient des maisons dans des états pas possibles. Les locaux n’ont que leurs maisons, pas d’assurance, rien du tout. Ils essaient de sauver le plus possible de leur habitation. Ils sortent ou ils n’en sortent pas justement."

Un départ en pleine nuit

Un élan de solidarité s’est rapidement mis en place. "Le personnel de l’hôtel a été exceptionnel. Les cuisinières surtout. L’une d’entre elles est venue plusieurs fois nous aider. On devait mettre des mouchoirs sur nos visages pour les inhalations. C’était la nuit noire, même à 18 heures. On a quitté l’île dans des bateaux zodiaques en pleine nuit", conclut la mère de famille. Différents foyers ont été détectés. La station balnéaire de Mati, située à une quarantaine de kilomètres d'Athènes a été réduite en cendres. 26 personnes y ont péri. Le gouvernement grec a annoncé qu'il prendrait en charge les obsèques des victimes. Et le parquet a ouvert une enquête pour déterminer les causes de ces incendies. Dans le cadre du mécanisme européen de protection civile, plusieurs pays ont offert leur aide comme l'Espagne, la France, l'Italie ou la Croatie.

À lire aussi

Sélectionné pour vous