Partager:
Un évêque grec-orthodoxe qui avait été accusé de propos homophobes a été relaxé lundi par la justice chypriote.
L'évêque Neophytos de Morphou avait déclaré en juin que si une femme avait pratiqué la sodomie pendant une grossesse, l'homosexualité pouvait être "transmise" à son enfant, dans un discours publié sur les réseaux sociaux. Il avait aussi assuré que les homosexuels sentaient "mauvais".
Le procureur général Costas Clerides a indiqué dans un communiqué que l'évêque avait bénéficié d'une relaxe à l'issue d'une enquête policière: celle-ci a conclu que les déclarations visées ne constituaient pas un délit au regard de la loi chypriote sur les "propos incitant à la haine".
M. Clerides a toutefois jugé, à titre individuel, les propos "critiquables" et souligné que les leaders religieux, notamment ceux de l'Eglise grecque-orthodoxe, devaient "éviter les expressions maladroites et inintelligibles".
Le gouvernement avait lui condamné les propos de Mgr Neophytos de Morphou.
Chypre a dépénalisé l'homosexualité en 1998, sous la pression de l'Union européenne qui lui a adressé un ultimatum en ce sens, dans le cadre de sa procédure d'adhésion.
L'influente église grecque-orthodoxe s'était opposée à cette dépénalisation.
En 2004, date de son entrée dans l'UE, l'île a aussi interdit toute discrimination sexuelle. En 2015, elle a autorisé les unions civiles pour les couples gays.