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Collomb promet de demander aux Britanniques "d'aider Calais à se développer"

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a promis de demander aux Britanniques d'"aider Calais à se développer", mardi avant de se rendre avec Emmanuel Macron à Calais pour parler de la politique migratoire.

"Nous allons avec le président de la République jeudi à Londres" pour "parler de Calais et des problèmes d'immigration, pour demander à nos amis britanniques qu'ils puissent aller plus loin dans les accords passés au Touquet" (fixant la frontière côté français, NDLR) et "qu'ils reprennent un certain nombre de migrants", affirmé M. Collomb sur France 2.

Mais "surtout" il s'agit de leur demander "qu'ils aident Calais à se développer, pour faire en sorte qu'un certain nombre d'aménagements qui sont prévus par la maire puissent être financés par la Grande-Bretagne", a ajouté M. Collomb.

C'est "leur intérêt que les choses se passent bien" alors qu'"un quart de leur commerce passe par Calais", a ajouté le ministre de l'Intérieur, en se félicitant des signes de regain économique.

"Lorsque je regarde Calais de manière objective, je vois les difficultés mais je vois aussi une reprise économique" avec "le commerce qui reprend, les transports qui reprennent..."

"Avoir à Calais une frontière, ça a un coût financier et il est normal que la Grande-Bretagne puisse y participer", a indiqué de son côté le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux sur CNews, en prévoyant "une discussion franche et sincère sur la question", de "nature financière" mais pouvant "être aussi de nature légale".

M. Collomb a par ailleurs vigoureusement contesté les accusations de violences policières envers des migrants lancées par des associations.

"Je m'inscris en faux contre ces affirmations" que "personne n'a pu montrer", a-t-il affirmé, rappelant qu'un récent rapport de l'inspection générale avait conclu "qu'il y avait pu y avoir quelques dérapages individuels mais que les forces de police, dans leur généralité, étaient dans un respect fort de la déontologie".

"Ce sont eux qui très souvent sont en train de séparer les affrontements entre les différents clans de migrants" car les policiers "protègent plutôt qu'ils ne détruisent" a-t-il dit.

Si ces agressions étaient avérées, ce serait "inadmissible et sanctionné", a-t-il assuré.

Alors que le gouvernement est vivement accusé à gauche pour la dureté de sa politique migratoire, M. Collomb a assuré que celle-ci "ne manque pas d'humanité".

"Sur les grandes lignes on reste sur la même chose" que les politiques précédentes, avec un droit d'asile accordé à "ceux qui sont menacés" mais "en même temps ceux qui viennent pour des raisons économiques, on les éloigne". Les éloignements forcés ont augmenté de 14,6% à 14.860 l'an dernier.

"Le système dysfonctionnait, nous le réparons et il va pouvoir fonctionner de manière équilibrée", a-t-il ajouté, en rejetant l'évocation de "rafles" lancées par le socialiste Julien Dray.

"Le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France, NDLR) a dénoncé son propos en disant que cela n'avait rien à voir et c'était honteux de s'exprimer comme cela", a-t-il affirmé, s'en prenant à "celles et ceux qui ont été incapables de traiter ce problème au cours de cinq, six dernières années".

"Ils ont échoué sur ce sujet, nous essayons de réussir", a-t-il ajouté.

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