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Coronavirus au Royaume-Uni: Boris Johnson estime qu'il faut être dur maintenant pour "SAUVER NOËL"

Le gouvernement britannique a annoncé jeudi de nouvelles restrictions dans le nord-est de l'Angleterre pour contenir la résurgence du nouveau coronavirus, le Premier ministre Boris Johnson estimant qu'il faut "être dur maintenant" pour sauver Noël, cher aux Britanniques.

Ces mesures concernent des zones dans le nord-est de l'Angleterre, où résident presque deux millions de personnes. Dès vendredi, dans plusieurs localités, il sera interdit de se rassembler entre différents foyers, seul un service à table sera autorisé dans les pubs, et les lieux de divertissement devront fermer entre 22H00 et 05H00 (23h00 et 06h00 HB), a précisé le ministre de la Santé Matt Hancock à la chambre des Communes. Les nouvelles contaminations sont reparties en flèche au Royaume-Uni, pays le plus endeuillé d'Europe avec près de 41.700 morts.

Les cas quotidiens ont dépassé la barre des 3.000 depuis plusieurs jours et même frôlé celle de 4.000 mercredi. "Le nombre de patients sous respirateur a dépassé 100 pour la première fois depuis juillet", a précisé Matt Hancock. Pour le chef de gouvernement Boris Johnson, "la seule manière d'assurer que le pays puisse profiter de Noël est d'être dur maintenant", a-t-il insisté dans une interview au tabloïd The Sun. "Donc si nous pouvons (...) stopper la deuxième bosse du dromadaire, aplatir la deuxième bosse. Dromadaire ou chameau? Je ne me souviens plus si c'est un dromadaire ou un chameau qui a deux bosses. Hmmm. Vérifiez", a-t-il ajouté.

Usant d'une autre métaphore en mars, lors de la première vague de la maladie Covid-19, Boris Johnson s'était engagé à "aplatir le sombrero", en référence à la forme de la courbe de l'épidémie. Pour tenter de freiner la propagation du virus, il a appelé la population à respecter l'interdiction de se réunir à plus de six personnes (enfants inclus) en Angleterre, à l'intérieur comme à l'extérieur.

Les autres nations du pays (Ecosse, Pays de Galles, Irlande du Nord) décident de leurs propres règles sanitaires. Il a également dit envisager l'instauration d'un couvre-feu pour les pubs en Angleterre. "C'est le genre de choses que nous regarderons", a-t-il indiqué. Mais il veut éviter un nouveau confinement national, qui serait ravageur pour une économie déjà très affaiblie par la pandémie.

"La chose essentielle maintenant est que je ne souhaite pas retourner dans une sorte de grand confinement qui empêche les entreprises de fonctionner", a-t-il souligné. Face à la résurgence de l'épidémie, de nombreuses personnes présentant des symptômes ne parviennent pas à accéder à un test, ce qui vaut au gouvernement de vives critiques.

"Je crains qu'en ce moment le système ait du mal avec le véritable poids de la demande", a concédé Boris Johnson, s'engageant une nouvelle fois à augmenter la capacité de dépistage à 500.000 tests quotidiens d'ici fin octobre. Le gouvernement va également allouer une enveloppe supplémentaire de 2,7 milliards de livres au service public de santé (NHS) pour l'aider à faire face à l'hiver, où le nouveau coronavirus cohabitera avec d'autres maladies, comme la grippe.

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